diumenge, 15 de febrer del 2009

Ambiance électrique au procès en appel d'Yvan Colonna
PARIS, 13 fév 2009 (AFP) -Un débat sur un incident de procédure a dégénéré vendredi à la mi-journée au procès en appel d'Yvan Colonna, les avocats de la défense exigeant "des excuses" après que le ministère public les a accusés d'afficher "une volonté de vendetta" sur les témoins à venir."Votre mise en cause est scandaleuse, je n'exerce pas de vendetta à l'égard des témoins, je vais saisir le bâtonnier de Paris", s'est insurgé Me Patrick Maisonneuve, l'un des défenseurs du berger corse, provoquant une nouvelle suspension. "Nous exigeons des excuses", a ajouté son confrère Me Antoine Sollacaro hors audience. Christophe Teissier, l'un des avocats généraux au procès en appel de l'assassin présumé du préfet Erignac, venait de fustiger "la volonté de vendetta affichée par la défense", en plein débat sur une présumée violation de la procédure pénale reprochée à la cour par la défense. Tout est parti de la comparution jeudi soir d'un nouvel expert en balistique cité par la défense, alors que le balisticien agréé du dossier, celui ayant participé à la reconstitution de l'assassinat, faisait de nouveau faux bond à la cour. La défense a reproché au ministère public et aux parties civiles d'avoir "piétiné", "disqualifié" cet expert non agréé par les tribunaux en "se précipitant pour l'interroger" sur ses compétences avant même d'avoir entendu sa déposition spontanée. Me Patrick Maisonneuve y a vu une violation de l'article 331 du code de procédure pénale, demandant à la cour de lui en "donner acte". Au cours du débat qui a suivi, l'avocat a affirmé que désormais la défense "se réserv(ait) la possibilité" de demander à chaque témoin de l'accusation, "notamment les fonctionnaires de police", de décliner son CV, "son parcours professionnel, les dossiers qu'il a traités". L'audience devait reprendre à 13H30.