diumenge, 15 de febrer del 2009

Procès Colonna: les révélations de Vinolas n'ont aucune conséquence (parties civiles)PARIS, 15 fév 2009 (AFP) -
Benoît Chabert, l'un des avocats des parties civiles au procès Colonna, a déclaré dimanche sur RTL que les révélations d'un ex-collaborateur du préfet Erignac "ne changeaient pas sa lecture du dossier" et n'avaient "aucune conséquence sur la culpabilité d'Yvan Colonna".Didier Vinolas, secrétaire général du préfet de Corse au moment de son assassinat, le 6 février 1998 à Ajaccio, a été à l'origine d'un coup de théâtre vendredi en affirmant à l'audience qu'il "y a peut-être deux hommes dans la nature qui ont participé à l'assassinat du préfet". Il a ajouté avoir communiqué ces éléments dès 2002 à des policiers et des magistrats, des éléments qui n'auraient selon M. Vinolas pas été versés au dossier. Interrogé sur ce témoignage, Me Benoît Chabert a déclaré : "aux juges de la Cour d'assises, je ne peux que leur dire, et je leur dirai, que cela ne change pas la lecture que j'ai du dossier". "L'opinion qui serait de crier au scandale à la suite d'un témoignage, c'est se tromper de tribune", a-t-il ajouté. Il ne faut "pas transformer ce témoignage en modification du dossier, ce n'est vraiment pas un rebondissement mais un élément du dossier (...) que la cour prend en compte", a-t-il dit. "Je constate que ça (ce témoignage) n'a aucune conséquence sur la culpabilité d'Yvan Colonna, aucune", a poursuivi l'avocat. Selon lui, "cela peut avoir des conséquences sur l'existence d'autres personnes pour Pietrosella (l'affaire de l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella, Corse-du-Sud en 1997, ndlr) et c'est la thèse de la défense". Me Chabert a par ailleurs indiqué que "tous les avocats de la partie civile" allaient se réunir "aujourd'hui" dimanche. "Nous allons réfléchir ensemble à ce que nous désirons à la suite d'un témoignage et non pas à ce que nous répondons à la défense", a-t-il expliqué. Les avocats d'Yvan Colonna ont annoncé samedi qu'ils déposeraient plainte contre X pour "entrave à la manifestation de la vérité" et menacent de quitter le procès. Depuis l'arrestation en 1999 de six complices présumés (tous condamnés en 2003), Yvan Colonna est soupçonné d'être le septième homme du commando à l'origine de l'assassinat du préfet, abattu en pleine rue de trois balles dans la nuque. L'accusation s'appuie sur les dénonciations de quatre des six conjurés qui s'étaient ensuite rétractés, faisant valoir des "pressions" policières. Yvan Colonna, de son côté, n'a cessé de clamer son innocence. Le berger de 48 ans avait immédiatement fait appel de sa condamnation le 13 décembre 2007 à la réclusion à perpétuité.