dimecres, 29 d’octubre del 2008

Nova detenció a Bastia


Le Comité Anti Répression - Corsica Libera - Aiutu Patriottu : Acharnement policier contre un militant nationaliste
Le 28 octobre 2008 : Ce matin, une nouvelle fois, une fois de trop, la police politique a débarqué de bonne heure au domicile de Michel Terrachon pour l’interpeller. En son absence, une scène bien trop connue de la famille Terrachon s’est reproduite : mise à sac de la maison sous couvert de perquisition, arrestation temporaire avec menottes de son jeune fils de 24 ans, et convocation de son épouse.
C’est la sixième fois en un an et demi que Michel Terrachon est victime d’une interpellation. Michel a même fait de la détention préventive dans l’affaire de l’incendie d’un bureau de l’Assemblée de Corse, alors qu’il a été relaxé en première instance.
Cet acharnement est d’autant plus inconcevable qu’il semble être le fruit du ressentiment particulier d’un inspecteur du commissariat de Bastia, monsieur Guille, qui bizarrement, apparaît dans toutes les procédures concernant Michel Terrachon, du simple accident de la circulation, en passant pas l’incendie de son propre établissement ou encore pour des affaires politiques. Le constat est simple, soit il n’y a qu’un seul inspecteur au commissariat de Bastia qui traite TOUTES les affaires, soit ce personnage tente de régler des comptes personnels à l’encontre de Michel Terrachon, ce qui est inadmissible. Aujourd’hui, en Corse, il suffit de déplaire à un policier pour avoir droit à faire des garde-à-vue à répétition, pour voir sa maison régulièrement saccagée, et sa famille arrêtée.
Nous nous élevons également contre le recours systématique à la « femme otage ». Chaque fois que monsieur Guille a envie de venir embêter Michel Terrachon et qu’il ne le trouve pas chez lui, on s’en prend à sa femme en la mettant en garde-à-vue ou en la convoquant au commissariat, alors que l’on n’a absolument rien à lui reprocher, si ce n’est d’être la femme de Michel. Autre élément inadmissible de cette lamentable affaire.
Les organisations présentes apportent à Michel Terrachon un soutien sans faille, assurent sa famille de toute leur solidarité et exigent l’arrêt immédiat des persécutions à l’encontre de ce militant nationaliste.
Aiutu Patriottu
Corsica Libera

dimecres, 22 d’octubre del 2008

encara mes repressió !

Six mises en examen pour préparation d'attentats en CorseAJACCIO, 21 oct 2008 (AFP) -Six personnes interpellées jeudi en Corse du Sud dans le cadre d'une enquête sur une cellule du FLNC-Union des combattants (FLNC-UC) impliquée dans plusieurs attentats, ont été mises en examen, a indiqué mardi à l'AFP un responsable des services de sécurité intérieure de l'île."Deux personnes sont placées sous mandat de dépôt à Paris, quatre sont sous contrôle judiciaire avec interdiction de séjourner en Corse. Les six personnes ont été mises en examen pour +association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme susceptibles d'entraîner la mort d'une ou plusieurs personnes+", a précisé ce responsable. Deux autres personnes qui avaient également été interpellées jeudi ont été remises en liberté. Au total, la police judiciaire de Corse a procédé à huit arrestations la semaine dernière mais seulement sept avaient été rendues publiques. "C'est une des plus belles affaires bouclée par la DRPJ (Direction régionale de la police judiciaire), il s'agit d'une cellule complète de terroristes impliquée dans des dossiers très lourds et nous avons maintenant toute la chaîne, des donneurs d'ordres aux petites mains", a estimé un responsable de la police. A ce jour, au total 19 personnes dont deux commanditaires présumés, sont mises en examen dans cette affaire. Les personnes interpellées sont soupçonnées d'appartenir à une cellule du FLNC-UC, l'une des deux principales organisations indépendantistes clandestines corses. Les militants de cette cellule auraient participé en Corse à plusieurs attentats visant des bâtiments publics en 2007 et 2008 dont un tir de roquette, le 15 septembre 2007 contre la caserne de CRS d'Aspretto ou une attaque à la grenade contre la préfecture de région, le 20 décembre 2007, et le mitraillage du tribunal d'Ajaccio le 20 février 2008 au cours duquel un projectile s'était fiché dans le portefeuille d'un CRS. La jeunesse des premiers mis en examen - qui avait valu au groupe le sobriquet de "Canal Gamins" - est confirmée par l'âge des personnes récemment arrêtées : sur six, cinq ont de 20 à 28 ans. La dernière est âgée de 57 ans. Les interpellations ont été effectuées sur commission rogatoire de deux juges antiterroristes parisiens, Thierry Fragnoli et Gilbert Thiel.

dimarts, 14 d’octubre del 2008

Debat del Litoral a Corsèga

Analyse
La querelle foncière repart en Corse, par Jean-Louis Andreani
LE MONDE 13.10.08 13h20 •
L'opinion publique a suivi les péripéties de l'occupation de la villa corse de Christian Clavier, fin août, sans percevoir, le plus souvent, qu'elle assistait à un épisode people d'une âpre bataille insulaire : celle du foncier. Le permis de construire d'abord accordé au publicitaire Jacques Séguéla, puis annulé par le tribunal administratif de Bastia jeudi 9 octobre, a aussi attiré l'attention sur ce sujet, qui pourrait dominer la campagne des élections territoriales (régionales) de 2010
.La question de l'aménagement du littoral, et, au-delà, du patrimoine naturel, est ultra-sensible en Corse depuis des décennies. Aujourd'hui la tension, entre ceux qui donnent la priorité à la protection de l'environnement, et les promoteurs d'un développement appuyé sur le tourisme balnéaire, est plus vive que jamais. Cette confrontation s'exprime depuis quelques semaines par des polémiques acerbes, assorties de menaces de recours aux tribunaux, autour du projet de Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), élaboré par la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et rendu public pendant l'été.
Deux ans après son élection, en 2004, à la présidence de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), Camille de Rocca-Serra (UMP) avait déclenché un tollé chez les défenseurs de l'environnement, en affirmant, dans Le Monde du 3 avril 2006, qu'il fallait "absolument désanctuariser" l'île. Pour les détracteurs de l'ancien maire de Porto-Vecchio, le contenu du Padduc confirme cette orientation. Dès sa divulgation, les protestations ont repris. Elles n'ont fait qu'enfler au fil des semaines et ont conduit le président du Conseil exécutif de la CTC, Ange Santini (UMP), à réaffirmer début septembre que ce document est bien "un plan au service du vrai développement de la Corse, et des vrais intérêts des Corses".
Le Padduc en tout cas, tel qu'il a été publié, s'en prend de front aux environnementalistes, mais aussi à l'Etat. Ainsi les services préfectoraux ont publié un "atlas de la loi littoral", qui définit les espaces proches du rivage (EPR) et les zones remarquables. Ces deux catégories sont essentielles, car dans le cadre de la loi littoral, elles déterminent les possibilités d'urbanisation. Cet atlas est une référence pour l'Etat, notamment devant les tribunaux, dans le contentieux d'urbanisme. Le Padduc, ostensiblement, n'en tient pas compte. Il rétrécit en plusieurs endroits les EPR et définit des zones remarquables plus restreintes.
Autre singularité, la philosophie du texte semble entraîner sa fragilité juridique. Au nom de "l'attachement au principe de subsidiarité", le Padduc précise qu'il "ne peut interférer avec ce qui relève de la compétence d'urbanisme des collectivités locales", notamment les Plans locaux d'urbanisme (PLU, ex-POS) communaux. Or, en Corse comme ailleurs, les PLU doivent être compatibles avec le schéma régional, et non l'inverse. Ce que rappelle, au demeurant, un autre passage du Padduc.
De façon plus générale, le document est imprégné du souci manifeste d'alléger les contraintes liées à la loi littoral. Dans le passé, l'Etat a déjà repris la main vis-à-vis de documents d'aménagement, rédigés dans le même esprit. En 1990, le préfet de région avait fini par superviser la rédaction du précédent schéma régional, déjà confié en principe aux élus. A l'époque, l'entourage du ministre de l'intérieur Pierre Joxe (PS) affirmait que, si les orientations premières s'étaient traduites dans les faits, "dans vingt ans, les côtes de Corse auraient été couvertes d'un mur de béton. Enfin, un mur de béton ébréché par les bombes...". Près de deux décennies après cet épisode, la question se repose, presque dans les mêmes termes.
Si l'Etat est fidèle à sa doctrine, le Padduc devrait donc connaître un sort comparable à son prédécesseur. Mais l'implication personnelle de Nicolas Sarkozy pourrait changer la donne. Personne en Corse n'ignore sa proximité politique avec MM. de Rocca-Serra et Santini. Est-ce la raison du choix, par ces derniers, d'un choc frontal avec les défenseurs du littoral ? Le 30 septembre, le Conseil des sites de Corse, présidé par le préfet de région, a émis un avis favorable, assorti de réserves et remarques. M. Santini a annoncé que le Padduc serait amendé pour les intégrer.
Quoi qu'il en soit, les nationalistes "durs", en perte de vitesse politique, ont sauté sur l'occasion que leur offrait le Padduc : en rejoignant le "front du refus" qui regroupe des dizaines d'organisations, de la CFDT à l'antenne insulaire de Surfriders, ils tentent de revenir sur un terrain qui leur avait réussi dans les années 1980. Leurs militants clandestins s'étaient alors spécialisés dans la destruction de constructions touristiques illégales.
Les polémiques sont d'autant plus vives que la querelle foncière se nourrit aussi des conséquences pour la population de la spéculation immobilière. Comme dans d'autres zones touristiques, la flambée des prix produit un effet d'éviction au détriment des Corses ordinaires. Ceux qui n'ont pas de terrain en bord de mer à vendre à prix d'or, et ont du mal à se loger. Compte tenu des spécificités locales, cette tension est très mal vécue dans l'île.
Quant au bétonnage du littoral, Padduc ou pas, d'ici quelques décennies, le débat pourrait s'éteindre de lui-même : si la tendance actuelle n'est pas inversée, en dehors de la bande des 100 mètres et des zones sanctuarisées par le Conservatoire du littoral, les côtes, mais aussi les collines derrière elles, seront urbanisées à moyenne échéance, de façon plus ou moins intense. Depuis plusieurs années, le mitage de ces collines va bon train. C'est notamment le cas autour d'Ajaccio, Ile-Rousse, Porto-Vecchio, où le paysage n'est déjà plus vraiment préservé. Ce phénomène s'amorce autour de Bonifacio. Il est le fait de Corses aussi bien que de continentaux.
Dans un contexte de laxisme de l'Etat entrecoupé de bouffées de fermeté, aggravé par l'asphyxie, comme partout en France, des services de contrôle de la légalité, les garde-fous légaux semblent inefficaces. Longtemps éclipsé par les polémiques autour des infrastructures touristiques sur le littoral, ce grignotage suscite des inquiétudes de plus en plus vives. En caricaturant à peine, la Corse risque d'être un jour entourée d'une ceinture de constructions souvent médiocres et désordonnées, certes derrière les plages, tandis que seul l'intérieur de l'île, magnifique mais vide d'habitants, avec de belles maisons anciennes abandonnées, conserverait sa beauté sauvage. Au-delà des polémiques sur le Padduc, les Corses doivent savoir quel visage ils veulent donner à leur île.
Courriel : andreani@lemonde.fr.
Jean-Louis Andreani (Editorialiste)

Comunicat del CAR davant la nova escalada repressiva de l'estat francés


L’offensive répressive de l’état continue de se dimensionner et cible de plus en plus tous les espaces de l’expression de la revendication nationale corse.
Elle se matérialise par des vagues de rafles anti nationalistes qui concernent tous ceux qui de prêt ou de loin affichent leur sympathie politique envers la lutte de libération nationale et à la résistance des corses face à la politique destructrice de l’état français.
Rien n’est laissé au hasard, y compris le droit de manifester, qui désormais peut faire l’objet de poursuites judiciaires.
Y compris, le jeune garçon de 13 ans qui accroche au mur de sa chambre le portrait d’un patriote tragiquement disparu et à qui l’on inflige les inutiles pressions d’une garde à vue.
Y compris les incessantes décentes de la police politique (SDAT) , qui quotidiennement persécute les militants nationalistes et leurs familles, ainsi que les intimidations judiciaires récemment entamées à l’encontre de responsables politiques que l’on traine devant les tribunaux pour tenter de les faire taire et ainsi faire oublier que la situation faite à la Corse et à son peuple est gravissime.
Le CAR dénonce ces méthodes répressives aveugles et apporte son soutien à toutes les victimes de la répression et il appel l’ensemble des corses à rejeter ces pratiques.

Segueixen les detencions a Corsèga 14.10.08

4 interpellations dans le Fium'Orbu, déplacement d'une véritable armée répressive sur place (hélicoptères, dizaines de véhicules, centaines d'hommes)
4 personnes soupçonnés d'appartenir au FLNC du 22 octobre ont été interpellé ce matin à Ghisonaccia. Une cinquieme serait entendue en qualité de témoin.
Elles sont auditionnées dans le cadre de la revendication de l'attentat perpétré contre la gendarmerie d'Aléria, le 21 octobre 2004. Les enquêteurs du SRPJ de Bastia, de la section anti-Terroriste (SDAT) et les gendarmes de la section de recherche d'Ajaccio perquisitionnent en ce moment dans les bureaux d'une grande surface, momentanément fermé au public, dans un bar attenant et aux domiciles des 3 interpellés.
Les enquêteurs recherchent du matériel d'impression. Ces interpellations ont été ordonné par le parquet anti-terroriste de Paris. Plusieurs personnes pourraient être transféré au Camp de la Gendarmerie de Borgu dans la journée.

Detencions d'independentistes a Corsèga 13.10.08

http://www.dailymotion.com/video/k3i6B0ZA5uJK4XNLQq


Sur les 5 interpellations de lundi matin, trois libérations sans charges et deux déportations sur Paris

dilluns, 13 d’octubre del 2008

Detencións a Ajaccio

Interpellation de cinq membres présumés d'une cellule du FLNC-UCAJACCIO,
13 oct 2008 (AFP) -Cinq personnes, soupçonnées d'appartenir à une cellule du FLNC-UC (Union des combattants) impliquée dans plusieurs attentats en Corse en 2007 et 2008, ont été interpellées lundi matin à Bastia et Ajaccio, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.Une personne a été interpellée à Bastia et les quatre autres à Ajaccio. Les interpellations ont été réalisées par des enquêteurs de la direction régionale de la police judiciaire et de la sous-direction antiterroriste (Sdat) sur commission rogatoire de deux juges anti-terroristes parisiens, Thierry Fragnoli et Gilbert Thiel. Ces cinq personnes - qui étaient entendues lundi au commissariat d'Ajaccio - sont soupçonnées d'appartenir à une cellule du FLNC-UC (la principale organisation indépendantiste clandestine corse) qui avait été présentée comme démantelée en avril. Les membres de cette cellule auraient participé en Corse à plusieurs attentats visant des bâtiments publics, dont certains auraient pu être mortels, en 2007 et 2008. Au total à ce jour, 13 personnes, dont deux commanditaires présumés, sont mises en examen. Composée de militants âgés d'une vingtaine d'années, cette cellule est soupçonnée d'avoir commis 13 attentats contre des bâtiments publics de l'île en 2007 et 2008, dont un tir de roquette, le 15 septembre 2007, contre la caserne de CRS d'Aspretto. Elle serait également à l'origine du mitraillage du tribunal d'Ajaccio le 20 février 2008, au cours duquel un projectile s'était fiché dans le portefeuille d'un CRS, ainsi que d'un attentat à la grenade contre la préfecture de région, le 20 décembre 2007.

dissabte, 11 d’octubre del 2008

Le FLNC-UC demande aux "étrangers" de quitter la Corse




Le FLNC-UC demande aux "étrangers" de quitter la Corse
Reuters - Samedi 11 octobre, 17h27
AJACCIO (Reuters) - Des tracts du FLNC-UC demandant aux "étrangers propriétaires en Corse" de quitter l'île ont été diffusés le long du parcours du 52e Tour de Corse-Rallye de France, apprend-on auprès des organisateurs.
La compétition automobile se déroule de vendredi à dimanche.
Sur les tracts, le mouvement clandestin demande aux "étrangers propriétaires en Corse, désormais devenus indésirables, de quitter l'île au plus vite".
Le FLNC-UC accuse en outre des élus régionaux de vouloir profiter du plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), qui sera prochainement débattu devant l'Assemblée territoriale, pour déclasser certains terrains actuellement protégés par l'appellation "sites remarquables", afin de les rendre constructibles.
Les noms des présidents UMP de l'Assemblée, Camille de Rocca Serra et de l'exécutif de l'assemblée de Corse, Ange Santini, sont notamment évoqués.
Pour le FLNC-UC, qui a revendiqué de nombreux attentats ces derniers mois en Corse, le Padduc est axé "sur la dépossession de la terre corse et la multiplication des résidences secondaires pour milliardaires, people et retraités du nord de l'Europe".Le FLNC-UC demande aux "étrangers" de quitter la Corse

le FLNC diffuse des tracts contre le PADDUC lors du tour de Corse







Depuis 1769 la Corse est occupée et annexée par la France. Conquise militairement, les troupes françaises ont combattus les troupes Paoliste à ponte novu, mettant fin à une expérience de trente années d’une République Corse Indépendante très influente dans le siècle des Lumières.
Il s’en suivit une répression aveugle et meurtrière à l’encontre des Patriotes qui poursuivaient la résistance contre les troupes françaises jusqu’à l’épisode du Fium’Orbu et du Niolu ou une vingtaine d’entre eux furent pendus sans aucune forme de procès, dont Marcu Maeia Albertini, un jeune Beger de 14 ans.
Dès lors la France n’a cessée de nous spolier : mobilisations massives des jeunes Corses lors des deux guerres Mondiales, colonisation de peuplement avec les pieds noirs rapatriés d’Algérie, destruction de toute économie productive et notamment de l’agriculture traditionnelle, interdiction de parler Corse à l’école et dans les lieux publics…
Deux siècles et demi plus tard, la situation n’a pas beaucoup changée :
La France continue d’exploiter l’ile, s’appuyant sur quelques familles locales qui entretiennent clanisme et clientélisme ; elle maintient notre ile sous dépendance économique de grands groupes financiers et réserve notre littoral et notre environnement naturel à ses « élites » qui viennent y passer vacances et retraites dorées.
Les financements du P.E.I, destinés initialement à rattraper le retard structurel et historique de la Corse, servent en fait à alimenter les marchés publics locaux au seul profit de grands groupes français : VEOLIA, SUEZ, TOTAL, BOUYGES en sont les grands bénéficiaires avec la bénédiction des élus du Clan qui s’engraissent au passage.
Pour exemple, VEOLIA est propriétaire des compagnies de transports Maritimes, du marché de l’eau, d’une milice privée de sécurité et bientôt des chemins de fer et du port de Bastia.
Le cout de la vie est plus élevé en Corse que partout ailleurs, les groupes de la grande distribution, CASINO aujourd’hui, LECLERC demain pratiquant des marges inacceptables.
Le Plan de développement de la corse (PADDUC) qui est censé donner les lignes directrices pour les 50 années à venir, ne nous propose qu’un seul axe : la dépossession de la Terre Corse et la multiplication de résidences secondaires pour milliardaires, Peoples ou retraités du Nord de l’Europe.
Sans contenu réel, il n’est en fait que la compilation des projets particuliers de quelques élus influents :
M. Rocca Serra : Président de l’assemblée de Corse et propriétaire de centaines d’hectares en bord de mer à Purti-Vechju (Punta d’Oru)


M. Santini : Premier ministre de la Corse et propriétaire terrien à Calvi, dont le fameux Camping « la pinède »


M. Giorgi : ministre du tourisme nous vente la corse comme « réserve naturelle de vacances » parodiant ainsi Mussolini qui en son temps voulais « la cage sans les oiseaux ».


Tous avaient prévu le déclassement de leurs terrains, sites remarquables, afin des les rendre constructibles.Dans n’importe quelle démocratie du monde cette prise d’intérêts directe, aurait entraîné un scandale politique et la démission immédiate de ces « élus du peuple ».
Voila pourquoi les étrangers, propriétaires sur notre terre sont aujourd’hui les relais de la politique coloniale française, ils sont indésirables et priés de quitter l’ile au plus vite.
La liste des élus corrompus serait trop longue mais une chose est certaine, malgré la répression constante contre le Mouvement Nationale, la déportation loin de nos familles, le mépris des droits de l’homme, les détentions provisoires à rallonge et la négation des droits Nationaux du peuple Corse,
Le F L N C demeure l’héritier des Patriotes et Résistants Corses qui ont versés leur sang dans le Golu pour la Liberté.
Nous invitons les médias présent actuellement en Corse, à vérifier ces informations afin de faire connaître à l’opinion publique Internationale les pratiques politiques qui ont court en Corse, et qui, dignes d’une république bananière, servent les intérêts exclusifs de la « patrie des droits de l’homme » et des ses valets locaux.
A POPULU FATTU BISOGN’A MARCHJA
F.L.N.C

dissabte, 4 d’octubre del 2008

STC Educació.Conferencia de premsa


STC Educazione - Conférence de presseLe 1er octobre 2008 : (21:47 Unità Naziunale, http://www.unita-naziunale.org/ - Corse - Lutte de Masse) Au préalable, Le STC Educazione manifeste sa solidarité fraternelle à son adhérent Gérard DYKSTRA qui doit comparaître au tribunal correctionnel de Bastia le vendredi 3 octobre à 8H30 après une manipulation judiciaire totalement arbitraire. Nous nous interrogeons sur de telles pratiques qui n’ont qu’un seul but : celui de déstabiliser ceux qui oeuvrent avec sincérité pour la cause corse.Nous apportons également un soutien syndical aux ATSEM de la Mairie de Bastia en grève pour le respect de leur statut et le maintien de conditions de travail décentes. En aucun cas elles ne peuvent être considérées comme des agents d’entretien ou des « madame pipi ».La fonction d’animation auprès des élèves est la plus importante de leurs attributions.I) Les mesures Darcos1/ Cette rentrée que l’on a annoncé « sans problème » est en fait une année de régression : 11 000 postes en moins, on ne peut que le dénoncer. Ce fait est sans précédent et cela a un retentissement sur la qualité de l’enseignement. La réalité du terrain l’atteste, les classes surchargées sont banalisées. La « norme », aujourd’hui, est par exemple d’avoir plus de 30 élèves par classe en seconde.Pour la rentrée scolaire 2009 en Corse, les prévisions sont des plus alarmantes. C’est pourquoi, au travers de cette conférence de presse, nous interpellons directement nos représentants politiques, et plus particulièrement le Président de l’Assemblée de Corse, le Président de l’exécutif et les élus de l’Assemblée Territoriale. En effet, dans quelques jours ils seront chargés de négocier les postes pour l’année scolaire à venir. Ils se devront d’être convaincants car ils ont une lourde responsabilité, celle de stopper l’hémorragie que connaît actuellement l’enseignement en Corse et faire ainsi que notre île ne soit pas la zone sinistrée de l’éducation nationale.2/ Le ministre de l’Education martèle l’idée « du retour aux fondamentaux » à l’école primaire : Politiquement, cette manœuvre démagogique ne peut que rassurer les parents. Comme si avant M. DARCOS les maîtres se désintéressaient des apprentissages de base qui sont le cœur de leur métier. Cette politique ministérielle consiste à faire croire qu’il suffirait de lire, d’écrire et de compter pour bénéficier d’une instruction suffisante pour être « formater » comme le bon citoyen de demain. Mais, pour nous ce n’est rien d’autre qu’une régression de la philosophie éducative, d’autant plus qu’on nous remet au goût du jour la bonne vieille « instruction morale ». De plus, il y a une volonté de remettre en valeur une pédagogie exclusivement basée sur la systématisation au détriment de la réflexion. Nous réfutons cette politique car, selon nous, l’Education c’est d’une part former et d’autre part préparer la jeunesse à avoir un esprit libre et critique. On s’oriente vers une normalisation du système qui laisse peu de place à la différence. Sur cette question des fondamentaux, il est bien évident que pour le STC Educazione la langue et la culture corses doivent en faire partie intégrante. 3/ le soutien scolaire et les RASED : On flatte les parents au lieu de prendre à bras le corps les difficultés des élèves, et d’apporter de véritables solutions tel que l’allègement des classes ou la prise en compte en amont des problèmes sociaux qui pèsent énormément sur la réussite des élèves. De plus ce soutien annoncé à « grand renfort médiatique » ne distingue pas le soutien ponctuel lorsqu’un élève n’a pas assimilé certaines notions, d’un soutien plus durable pour des élèves en grande difficulté. Ce dernier est jusqu’à présent pris en compte par les RASED, mais jusqu’à quand ? Les indicateurs étaient pourtant parlants : diminution des postes spécialisés entraînant des dysfonctionnements au sein de RASED incomplets, insuffisance des départs en formation de spécialisation etc… Aujourd’hui la mise en place de l’aide personnalisée par les enseignants en dehors du temps scolaire de l’enfant représente une attaque frontale et une menace sans précédent des dispositifs RASED dans les écoles. Nous en voulons pour preuve l’absence criante du dispositif RASED dans le Guide mis à disposition des parents de l’école élémentaire où nous pouvons lire p 94 : « Les élèves qui ont des difficultés vont bénéficier de deux mesures spécifiques : une aide personnalisée de deux heures(…) et des stages de remise à niveau pendant les vacances. » Dans ces 95 pages de propagande ministérielle, aucune allusion n’est faite au travail des RASED dans les écoles. Il est évident que cette mesure a pour but à peine inavoué de supprimer les RASED à des fins uniquement budgétaires tout en nous faisant croire que son objectif est « d’éviter que les élèves en difficulté ne soient laissés de côté durant la semaine et n’accumulent des retards impossibles à combler » Pouvions-nous subir pire mépris pour notre fonction ? Le soutien scolaire ne peut et ne doit remplacer le travail des personnels spécialisés dont la mission est de contribuer à la prévention et à la remédiassions de la difficulté scolaire en collaboration avec les parents, les enseignants et les partenaires extérieurs. Nous devons nous mobiliser pour que le service public continue à offrir les aides spécialisées du RASED dans les écoles afin que tous ensemble, nous puissions assurer la réussite de tous les élèves en répondant aux besoins particuliers de chacun. 4 / une attaque orchestrée contre le droit syndical et les droits des travailleurs Dans cette nouvelle loi les personnels enseignants sont obligés de se déclarer gréviste au moins 4 jours à l’avance sous peine de sanctions administratives. C’est de la démagogie une fois de plus pour satisfaire les parents qui généralement ont toujours été prévenus à temps pour s’organiser en cas de grève et c’est aussi une grave atteinte au droit inaliénable de faire grève. De plus une note sournoise du directeur général des ressources humaines propose fortement aux inspecteurs d’académie de ne plus laisser les syndicats organiser leurs réunions d’information auprès des collègues pendant le temps de travail, ce qui constitue un obstacle majeur à l’exercice du droit syndical. II) Des normes spécifiques pour l’éducation en corse Pourquoi vouloir sortir du droit commun ? Un constat inquiétant de l’éducation en Corse : taux de réussite au BAC et résultats aux évaluations de 6ème inadéquation entre la formation et l’emploi perte de repères culturels. dépréciation de l’école en général, en tant que facteur de réussite et d’intégration sociale. La ruralité et la mise en place de l’enseignement du Corse sont deux autres critères de la spécificité de l’Académie de Corse. Tous les ans les contraintes des CTP et CDEN (carte scolaire) nous montrent qu’on ne peut agir efficacement avec les règles qui nous sont imposées. S’il on veut un système éducatif performant, prenant en compte les critères énoncés, la mise hors norme de l’Académie s’impose naturellement à nous pour gérer la formation, les besoins et les personnels. Elle nous donnerait les moyens d’instaurer le bilinguisme et de mener un enseignement de qualité moins dépendant des « quotas » qui régissent le système éducatif actuellement. Elle s’accompagne de la création d’une commission à l’Assemblée de Corse chargée de travailler sur l’adaptation des textes réglementaires à la réalité de notre pays. Più ch’è mai a realità c’impone d’esce di e regule stabilite ch’ùn piglianu in contu e nostre specificità. U statutu specificu datu à a nostra academia serà à prò di a qualità di l’insignamentu è à prò di e so priurità. III) La langue corse : une déclinaison en 10 points.
I° LA MISE HORS-NORME DE L’ACADÉMIE EST UN MOYEN PRAGMATIQUE D’ATTEINDRE DES OBJECTIFS ET NON UNE REVENDICATION INCANTATOIRE Le STC Education réclame la généralisation de l’enseignement bilingue à parité horaire dans l’Académie de Corse. La revendication de la mise hors-norme de l’Académie de Corse devient par conséquent une phase transitoire incontournable pour tendre vers un système éducatif efficient, pertinent et adapté à la fois aux exigences de réussite scolaire et aux réalités socio-linguistiques actuelles de la Corse. Le STC Education dans le contexte actuel (c'est-à-dire à la veille de la signature de la Convention entre l’Etat et la Collectivité Territoriale de Corse relative au plan de développement de l’enseignement de la langue corse pour la période 2007-2013), s’attachera : A) à démontrer les lacunes susceptibles de contrecarrer la mise en œuvre de ce plan B) à suggérer des propositions concrètes relevant actuellement des prérogatives de l’Etat.
2° LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DOIT ÊTRE UN AXE FORT Dans le premier degré, parmi les enseignants engagés dans l’enseignement de la langue corse aussi bien sous la forme extensive des trois heures hebdomadaires que sous sa forme bilingue à parité horaire, une majorité (environ 80% !) dénoncent le manque de formation continue. Et pour cause, le décalage entre les objectifs fixés à l’horizon 2013 et les moyens de formation : Objectifs : -Généralisation de l’enseignement bilingue en maternelle -33% des élèves de cours préparatoire en classe bilingue -25% des élèves de cours élémentaire 1ère année en classe bilingue -des cursus bilingues en élémentaires pour alimenter tous les secteurs de collège. -Généralisation de l’enseignement extensif des trois heures pour les autres élèves hors cursus bilingues Moyens de formation continue actuels: En moyenne, 30 à 40 enseignants par département bénéficient d’un stage d’un volume horaire de 24 heures (1 semaine) et 15 à 20 enseignants par département bénéficient d’un stage de 72 heures(3 semaines) chaque année. Ce volant de formation continue annuelle était déjà insuffisant en 1999. Il est devenu obsolète aujourd’hui. Propositions : Dans le cadre de la mise hors-norme de l’Académie, nous demandons un Plan Départemental de Formation Spécifique. Concrètement et en terme de moyens budgétaires à mettre en œuvre, cela signifie une dotation académique de 20 postes budgétaires (10 pour la Haute-Corse et 10 pour la Corse du Sud) ciblés « titulaires brigades de remplacement formation continue Langue corse ». Cette dotation en postes budgétaires spécifiques ne peut se concevoir qu’hors carte scolaire standard. Un tel plan de formation continue spécifique permettrait de fournir une formation d’un volume horaire de 24 heures à 360 enseignants/an/département. La dynamisation de l’enseignement de la langue corse ne peut passer que par une formation conséquente des personnels enseignants engagés dans cet enseignement. Ce ne sont ni les formateurs (universitaires ou conseillers pédagogiques) ni la définition des contenus de formation (didactiques, pédagogiques ou linguistiques) qui sont insuffisants mais les moyens humains de remplacement des enseignants en formation qui ne sont toujours pas prévus: il s’agit de moyens d’enseignement relevant donc des prérogatives de l’Etat et qui n’ont pas été contractualisés convenablement dans la nouvelle convention Etat/CTC.
3° UN CONSTAT : l’IUFM COMPLÈTEMENT DÉCONNECTÉ DE SES MISSIONS DE FORMATION INITIALE Le témoignage des néo-titulaires est éloquent! C’est une véritable révolution culturelle qui est à opérer. L’IUFM de Corse doit se ressaisir pour parvenir à s’inscrire pleinement dans les objectifs assignés dans le domaine de la langue corse et préparer convenablement aussi bien les professeurs des écoles stagiaires 2ème année que les PLC 2ème année à l’entrée dans le métier dans ce domaine.
4° CERTAINS POSTES SPÉCIFIQUES DOIVENT ÊTRE COMPTABILISÉS HORS CARTE SCOLAIRE STANDARD Dans le second degré, les postes des professeurs certifiés de corse sont légitimement comptabilisés hors carte scolaire standard. Dans le premier degré, nous demandons que les 9 postes de Conseillers pédagogiques de Langue Corse dans l’Académie soient également comptabilisés hors carte scolaire standard. Les mesures de carte scolaire sur ces postes budgétaires spécifiques vont à l’encontre de la dynamisation de l’enseignement de la langue corse. Sous-estimer l’accompagnement pédagogique en langue corse, c’est nier l’importance de l’aide directe aux enseignants dans leur pratique de classe. En 2007, dans le cadre de la carte scolaire du premier degré, un poste de Conseiller Pédagogique de langue corse a été supprimé en Haute-Corse. Lors d’un récent groupe de travail relatif à la prochaine carte scolaire dans ce même département, le même Inspecteur d’Académie laisse entrevoir la suppression d’un nouveau poste de Conseiller Pédagogique de Langue Corse. Le STC Education doute de l’objectivité de telles mesures qui relèvent plus des sautes d’humeur « anti-langue corse » d’une individualité que d’une vision raisonnée de la politique éducative prenant en compte les priorités académiques clairement affichées et les objectifs à atteindre dans le cadre de la Convention Etat/CTC.
5° L’ARTICLE 7 DE LA LOI DU 22 JANVIER 2002 ET LA LETTRE CADRE DU RECTEUR CONCERNANT LE PREMIER DEGRÉ L’article 7 de la loi du 22 janvier 2002 prévoit que l’enseignement de la langue corse est prévu dans les horaires normaux de l’école préélémentaire et élémentaire. (Dans le second degré, le texte n’est malheureusement pas explicite). Le STC Education demande que le Recteur dans sa lettre cadre annuelle relative au dispositif académique d’enseignement des langues étrangères et régionale ne mette plus en avant contre le gré des professeurs des écoles l’organisation d’une activité autre que la langue corse pour des élèves dont les parents auraient sollicité une dispense de langue corse : « L’école prendra toutes les dispositions pour proposer à ceux et celles qui ne suivraient pas cet enseignement d’autres activités… » Les enseignants qui ne veulent plus cautionner cette forme de marginalisation d’un élève par rapport au groupe-classe doivent avoir la possibilité de la refuser. Aucune raison médicale valable ne saurait justifier de telles dispenses. L’école ne doit pas être le théâtre de telles démonstrations idéologiques stériles.
6° LES AGENTS CONTRACTUELS DE LANGUE CORSE : L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT Les agents contractuels de langue corse interviennent en moyenne à hauteur de 70 mn hebdomadaires. Il s’agit d’un appoint intéressant et d’un effort non négligeable de la part de l’Etat. Cet appoint permet de dire que 94% sont en contacts avec la langue corse. Toutefois nous sommes dans le domaine de la sensibilisation et bien loin du le registre des apprentissages solides d’une langue. En aucune manière le STC Education ne voudrait dévaloriser ces intervenants qui ont le mérite pour un salaire de misère sur un contrat de 18heures hebdomadaires d’apporter ce que la précarité peut légitimement donner. Le véritable chiffre pertinent à prendre en considération c’est celui de 65 % des élèves qui bénéficient de moins de trois heures de corse hebdomadaires.
7° UNE ÉQUATION À RÉSOUDRE : LE POURCENTAGE D’ENSEIGNANTS CORSOPHONES ET LE NOUVEAU PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT Le pourcentage de personnels enseignants corsophones dans le premier degré stagne malgré la mise en place du concours spécial en 2002. Les départs à la retraite d’enseignants majoritairement corsophones, les intégrations dans le département majoritairement non corsophones, le recrutements d’enseignants majoritairement non corsophones par le concours standard ou 3ème voie, les instituteurs d’autres Académies par le concours interne dépassent tous les ans le volant de professeurs des écoles du concours spécial. Le STC Education demande alors au Ministre de l’Education Nationale comment résoudre l’équation suivante : s’engager dans une montée en puissance de l’enseignement bilingue et une généralisation de l’enseignement extensif avec un recrutement majoritairement non corsophone ? Dans l’attente d’une proposition ministérielle qui résolve cette équation, nous vous proposons dès 2009 la seule voie du concours spécial comme voie de recrutement.
8° DANS LE SECOND DEGRÉ LES BONIFICATIONS DU BARÈME INTERACADÉMIQUE Dans le cadre du développement de l’enseignement bilingue dans le second degré, le STC Education demande qu’une bonification soit accordée aux enseignants postulant pour l’Académie de Corse et détenteur d’une habilitation de Langue corse du second degré. Actuellement le barème progressif ne prend en compte aucune spécificité si ce n’est la persévérance du vœu unique bonifié Pour le S.T.C Education, il est devenu aujourd’hui indispensable d’aller au-delà du barème progressif et de bonifier une compétence requise dans tous les établissements du second degré identifiée sur la base de l’habilitation en Langue et Culture Corse.
9° LES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES DU CRDP ET LA VOLONTÉ DE RENFORCEMENT DES OUTILS PÉDAGOGIQUES Le CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) connaît depuis deux ans des difficultés financières inhérentes au loyer annuel de ses nouveaux locaux (environ 100 000 euros annuels !). S’il n’y a pas une solution négociée de relogement ou une intervention exceptionnelle de l’Etat, le CRDP ne peut sur ses fonds propres de réserve espérer survivre tout au plus deux années. Le CRDP est un partenaire essentiel pour ne pas dire incontournable pour l’Education Nationale avec l’ensemble des programmes contractualisés (manuels scolaires et outils pédagogiques de qualité). Le STC Education demande une nouvelle intervention exceptionnelle de l’Etat sur le court terme en attendant une solution pérenne concernant son relogement.
10° MISE EN PLACE DU CONCOURS D’AGRÉGATION EN LANGUE ET CULTURE CORSES Le CAPES de langue corse a déjà 17 ans d’existence et a permis de recruter un vivier non négligeable de professeurs certifiés. Le STC Education demande la mise en place d’un concours d’agrégation de langue corse. Il s’agirait à la fois d’un signe fort et symbolique de reconnaissance pour la langue corse dans l’institution scolaire et également une possibilité de déroulement de carrière dans cette discipline. En conclusion : Cette déclinaison synthétique en 10 points n’est qu’une approche partielle et donc partiale de la problématique de l’enseignement de la langue. Le statut juridique de langue co-officielle de la langue corse est pour le STC Education un objectif incontournable qui va bien au-delà de l’institution scolaire. Cette déclinaison n’a donc d’autres prétentions que celle d’une modeste contribution dans un contexte prédéfini: elle est le fruit de la réflexion commune d’enseignantes et enseignants qui œuvrent au quotidien à travers leur pratiques de classes pour la réussite scolaire des enfants qui seront les citoyens corses et libres

divendres, 3 d’octubre del 2008

Le PADDUC dans la tourmente

Le PADDUC dans la tourmente


Le Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC) est de plus en plus contesté, notamment le volet environnemental. Alors que, déjà, son adoption a pris du retard. Un classique corse.


Barrages, centrales électriques, ports, ponts, routes, incinérateur... Difficile d'avancer en Corse et de mener à bien des projets susceptibles de moderniser la réalité insulaire. Tous sont contestés, amendés, repoussés, voire annulés dès qu'un mouvement d'opinion prend suffisamment d'importance pour faire changer d'avis l'Exécutif local et parfois même national. D'un côté, il faut s'en réjouir, puisque cela prouve que l'on ne peut pas toujours faire tout et n'importe quoi en Corse, ce qui témoigne de la vigueur persistante d'une partie de la population. Donc de sa capacité de résistance aux dictats de l'État et de ses représentants locaux. En revanche, il ne faut pas s'étonner que cela conduise à un immobilisme du paysage insulaire, celui-là même dont tout le monde se plaint. En accusant, pour le coup, les représentants politiques, qui siègent dans les mairies comme dans les diverses assemblées, « de ne rien faire » ou de ne « travailler que pour leurs propres intérêts ». Tout cela, bien sûr, en les réélisant régulièrement. Dernier épisode de cette histoire sans cesse renouvelée : le Padduc (Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse), dont la contestation entraîne des débats qui ne sont pas près d'être clos. Qu'est-ce que le Padduc ? Son but, selon les explications de la Collectivité territoriale : « Un plan, en tout cas un projet de plan, pour le moment, qui définit les principes de la localisation des grandes infrastructures et des grands équipements. Et fixe les objectifs du développement économique, agricole, social, culturel et touristique de l'île et ceux qui sont relatifs à la préservation de l'environnement ». Le plan définit également « les orientations fondamentales en matière d'aménagement de l'espace, des transports dans une approche multimodale, de la valorisation des ressources énergétiques, de la protection et de la mise en valeur du territoire ». Il est également prévu que « par délibération particulière et motivée », l'Assemblée de Corse puisse « compléter la liste des espaces terrestres et marins, des sites et paysages remarquables, des caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et des milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques à préserver. » En ayant la possibilité « dans les mêmes conditions, de déterminer des espaces situés dans la bande littorale des cent mètres, où pourront être autorisés, dans le respect des sites, des aménagements saisonniers destinés à l'accueil du public ». Le Padduc, « élaboré par le Conseil Exécutif (c'est fait), sera soumis, pour avis, au Conseil économique, social et culturel de Corse, au Conseil des sites, adopté par l'Assemblée de Corse, soumis à enquête publique et approuvé par l'Assemblée » (théoriquement d'ici le début de l'année prochaine mais vraisemblablement beaucoup plus tard, voire après les nouvelles élections s'il est véritablement amendé). Et s'il est adopté, le Padduc se substituera au plan de développement et au schéma d'aménagement de la Corse toujours en vigueur, y compris sur le plan juridique. Un plan que l'État avait finalement élaboré, puisque l'Assemblée de Corse n'y était pas arrivée elle-même. Au départ, c'est la loi du 22 janvier 2002 relative à la Corse qui a précisé dans son article 12 que c'était à la Collectivité territoriale d'élaborer le Padduc. La CTC précisant ensuite, après en avoir délibéré en février 2003, comment ce plan allait être mis au point. C'est à cette époque que le Conseil exécutif de l'Assemblée a mis en place une commission chargée d'élaborer le Padduc. Commission composée du Conseil exécutif, des représentants de l'État, des conseils généraux, des communes, d'organismes professionnels et du Parc naturel régional de Corse, et qui ne s'est réunie qu'une fois avant les élections de mars 2004. Ensuite, elle a été renouvelée, compte tenu des changements ayant eu lieu à l'Assemblée. Depuis, elle s'est réunie sept fois. Le président décidant de mettre parallèlement en place neuf groupes de travail « élargis », chacun présidé par un membre du Conseil exécutif et comprenant théoriquement une soixantaine de membres (ils n'étaient souvent qu'une trentaine) comprenant des représentants de toutes les forces politiques de l'Assemblée, des représentants des diverses associations de protection de l'environnement et des experts choisis en fonction des sujets et de leurs compétences. Ces groupes concernaient notamment la « structuration du territoire », « les infrastructures des transports », « l'économie », « l'environnement », « l'agriculture » et « le littoral et la montagne ». Ce dernier groupe, présidé par Stéphanie Grimaldi, s'est réuni quatorze fois en assemblée plénière et trois fois en réunions « complémentaires » consacrées aux communes du littoral (sans compter quelques réunions plus « techniques » avec des urbanistes locaux). Un travail dont les conclusions, que l'on retrouve dans le Padduc, posent aujourd'hui tant de problèmes. Des synthèses, élaborées de réunion en réunion, ont ensuite été transmises à la commission plénière qui les a fait « mettre en forme » par un cabinet continental choisi par appel d'offre (cabinet Tetra) lequel cabinet, au terme du travail fourni par les groupes (dont des contributions écrites rédigées par certains participants) et des directives du Conseil exécutif, a rédigé le fameux Padduc contesté aujourd'hui. D'autres cabinets conseils étant également appelés à la rescousse sur d'autres points plus juridiques ou techniques. Et si certaines associations de protection de la nature, telle que « U Levante » qui a pris la tête du « front uni » qui a été constitué contre le Padduc, n'ont curieusement pas été invitées dans les groupes de travail, des élus faisant partie de tous les courants politiques de l'Assemblée y ont été convoqués. Y compris ceux qui aujourd'hui dénoncent le Padduc, alors qu'ils ont été la plupart du temps absents des réunions de concertation. C'est en tout cas ce qu'affirment les représentants de la majorité, qui s'étonnent de cette soudaine prise de conscience et visent, sans les nommer, les élus nationalistes du PNC, de la Chjama nazionale ou de Corsica Nazione independente. Un absentéisme que ces élus nationalistes reconnaissent en partie, avançant qu'ils ont déserté les débats lorsqu'ils se sont aperçus qu'ils n'avaient pas accès à toutes les pièces du dossier. Selon eux, l'Exécutif, au prétexte d'arguments techniques, « confisquait » une partie des données, notamment cartographiques, pour les confier à des spécialistes « technocratiques » et « proches de l'État ». En tout cas, aujourd'hui, les élus nationalistes, au côté du « front uni » qui regroupe plus d'une cinquantaine d'associations et de partis politiques, font de la lutte contre le Padduc une bataille politique contre la majorité de l'Assemblée qui, disent-ils, veut engager la région sur une voie « contraire aux intérêts collectifs de tous les Corses ». Un avis qui est également celui de la CFDT, du STC, de la FDSA2B. Comme celui de la Chambre d'agriculture de Corse-du-sud, de la Ligue des droits de l'homme ou des dizaines d'associations locales de protection de la nature. Sans parler des organisations nationalistes non représentées à l'Assemblée comme u Rinovu, l'Anc-Psi ou a Manca nazionale.


Une manière, effectivement, de défendre « les intérêts des Corses » mais aussi de prendre date avant les prochaines élections territoriales. La lutte contre le Padduc, sous prétexte de protection de l'environnement, devenant aussi pour eux une façon de mobiliser leurs électeurs sur le « terrain », en dehors des débats qui auront lieu à l'Assemblée. Reste à savoir s'il se trouvera une majorité de conseillers territoriaux pour faire passer en force le Padduc au début de l'année prochaine, comme le voudrait l'Exécutif actuel (ce qui paraît une mauvaise solution aux nationalistes) ou si l'Assemblée décidera d'amender le projet, ce qui voudrait dire qu'il ne pourrait être définitivement voté qu'après les élections territoriales, par une Assemblée renouvelée. Ce que certains d'entre eux souhaitent. Mais qui, une fois de plus, repousserait l'adoption d'un plan que l'on attend déjà depuis trop longtemps. En attendant, le « front uni » contre le Padduc, après avoir dénoncé ce qu'il considère comme ses « tares » (voir encadré), affirme que ce projet de développement mise « sur un tourisme massif, un accroissement de l'économie résidentielle, un déséquilibre démographique, un déséquilibre entre littoral et montagne, une bénédiction des côtes, une disparition de l'agriculture, une dégradation sociale ». Le « front uni » ajoute même : « Un tel modèle est aujourd'hui, partout, en complet échec. Dans ce type de société, la démocratie régresse, le pouvoir des clans s'intensifie, les grandes multinationales et l'argent douteux gèrent l'économie et le politique ». Et de conclure : « Le PADDUC doit être retiré ». En tout cas, combat politique oblige (même si ce n'est pas dit pour l'instant), « bloqué » par les conseillers territoriaux avant d'être largement amendé. Ange Santini, le patron de l'Exécutif, a réagi l'un des premiers, en affirmant : « Il y a là des organisations extrémistes qui ont engagé une opération médiatique d'envergure avec leurs méthodes habituelles : la désinformation, l'intoxication, la caricature, la diffamation, la menace et la force brutale. Cette offensive a un objectif affiché : obtenir le retrait pur et simple du projet, présenté comme un crime à l'égard de la Corse et de ses intérêts. Elle a en réalité d'autres motivations. D'une part, empêcher que le débat ait lieu et faire perdurer la situation actuelle sur le littoral qui, avec ses imprécisions et ses contradictions, est l'un de leurs terrains privilégiés d'intervention, un de leurs fonds de commerce. D'autre part et surtout, récupérer tous les militants qui les ont quittés pour rejoindre des mouvances plus modérées, et reconstituer leurs forces après la déroute des municipales et avant les prochaines territoriales ». Le tout, dit-il, aidé par les « ayatollahs verts » et « les prêtresses de la nature vierge ». « Mais que chacun se rassure, conclut-il, personne ne pourra empêcher qu'au final le Padduc soit ce que la majorité des Corses et leurs représentants légitimes auront voulu qu'il soit : un plan au service du développement de la Corse ». En somme, chacun reste sur ses positions, en mêlant vérités et caricature. Stéphanie Grimaldi, responsable de la partie du Padduc la plus contestée, celle consacrée au littoral, préfère, elle, reconnaître qu'il ne s'agit pas d'un document définitif, que les élus de l'Assemblée auront le loisir de faire des contre-propositions et que le Padduc pourra être amendé, notamment après les deux mois d'enquêtes publiques. Ce qui, toujours selon elle, aurait pu être en partie être fait avant si toutes les forces politiques de l'Assemblé avaient joué le jeu. Pour le reste, elle admet qu'effectivement elle n'a pas suivi à la lettre - ce qu'on lui reproche - la carte des espaces naturels remarquables classés par l'État, puisqu'elle a demandé l'avis des maires concernés qui, dit-elle, à 88 %, ont admis le tracé antérieur de l'atlas du littoral et ne l'ont pas remis en cause comme beaucoup s'y attendaient. Seuls 12 % de ces espaces remarquables sont contestés, la plupart étant en retrait du littoral et non en bord de mer. Tout simplement parce que certains d'entre eux étaient déjà urbanisés, dégradés ou n'avaient, selon les maires concernés, aucune raison d'être classés. Tout cela n'excédant pas, en tout, à en croire Sophie Grimaldi, 12 km de côtes et non 100 comme l'affirme « U Levante », qui maintient ses positions en comptant sans doute les terrains déclassés qui ne sont pas proches de la côte. L'association affirme par ailleurs que derrière la plupart des déclassements envisagés se cachent des projets de construction. Elle les a d'ailleurs recensés dans un DVD anti-Padduc qui a été envoyé à chaque conseiller territorial. En s'insurgeant également contre le fait que le Padduc puisse rendre constructible certaines terres agricoles et qu'il puisse considérer que deux ou trois villas, parfois construites illégalement (on l'a constaté dans l'extrême sud), puissent constituer un hameau pouvant s'étendre. Comme le prévoyaient déjà, par exemple, les PLU (Plan local d'urbanisation) contestés de Bonifacio et de Porto-Vecchio. Un dérapage réel effectivement avalisé par certaines conclusions du Padduc. En tout cas, pour « U Levante » et ses alliés, c'est la preuve que ce plan représente un danger pour l'avenir de l'ensemble du littoral corse. Et une ouverture à un « tout tourisme de luxe » qui léserait la population corse, laquelle, financièrement, serait exclue de ces sites. Et repoussée vers des terres plus montagneuses qui, déjà, intéressent les investisseurs « étrangers ». D'autant, autre problème, que les propriétaires corses continuent à vendre leurs terres aux « plus offrant » ; certains maires de village, eux, se montrant intéressés par la manne financière (taxes) amenée par les investisseurs. D'où la défiance des associations de défense de l'environnement à leur égard et la remise en cause de leur autonomie dans un plan d'aménagement de la Corse qui ne ferait que légitimer leurs PLU... Et si l'on peut légitimement contester la « raideur » des associations qui semblent vouloir bloquer toute remise en cause d'une loi littoral, on le sait, souvent inadaptée en Corse, il est également certain que, compte tenu des pratiques locales, il y a tout à craindre des « ouvertures » envisagées par le Padduc. L'urbanisation « sauvage » de luxe de l'extrême sud en est une bonne illustration. Par ailleurs, outre ces problèmes concernant l'aménagement du littoral, le Padduc, s'appuie parfois sur des données quelque peu optimistes, notamment dans le domaine économique. À titre d'exemple, le plan envisage pour la Corse un taux de croissance annuel de 5 %, ce qui a officiellement été le cas ces dernières années mais qui sera de plus en plus difficile à tenir. D'autant, qu'en réalité, le taux de croissance réel aurait été de 0, 2 % de 1996 à 2006 et de 0, 1 % de 2002 à 2006 (chiffres cités par le blog www.corse-economie.eu) et qu'au regard de ces données, atteindre les 5 % relèverait de l'exploit et ferait de la Corse une des régions les plus performante du monde. D'autre part, la focalisation du débat sur le littoral en empêche d'autres, tout aussi importants, sur le sujet général du Padduc qui est « le développement de la Corse ». Un thème qui ne se restreint pas à l'aménagement contesté de quelques dizaines de kilomètres de zones côtières. Le Padduc, qui ne va ni sauver la Corse ni la détruire, n'est au fond qu'un document de travail banal qui ne mérite sans doute pas qu'il soit diabolisé à ce point par ses contestataires.


Gilles Millet

dimecres, 1 d’octubre del 2008

Acció espectecular a Appietto al golf de Lava












Cela faisait longtemps qu'une telle « action spectaculaire » ne se produisait plus dans l'île. Un couple de retraités a été agressé, saucissonné, pris en otage et abandonné dans le maquis en pleine nuit, pendant qu'on procédait au plasticage de sa résidence au golfe de Lava, sur le territoire de la commune d'Appietto, tout près d'Ajaccio.
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C'est mardi, aux environs de 21 heures que le cauchemar commence pour ce couple de Lyonnais, établi en Corse depuis trente-quatre ans. Les propriétaires, âgés de 75 ans, regardent la télévision. Soudain, ils entendent du bruit. Le retraité s'affaire pour savoir ce qu'il se passe... Il se retrouve alors face à quatre hommes, le visage masqué par des cagoules et lourdement armés. Le propriétaire interroge ses agresseurs, tente de résister.... Il est brutalisé. Son épouse est maîtrisée, bâillonnée. Impuissant, le couple assiste à la mise en place du « dispositif explosif ». Les bombes sont disséminées dans plusieurs pièces, sous leurs yeux.
Les retraités sont ensuite ligotés et conduits, en camionnette, à plusieurs kilomètres de leur maison. Là, ils sont abandonnés dans le maquis, en pleine nuit. Les deux retraités réussissent finalement à se débarrasser de leurs liens et regagnent la route. Apeurés, fatigués, ils marchent de longues minutes avant d'apercevoir des phares. Ils se mettent au milieu de la chaussée et arrêtent le véhicule. L'alerte est donnée, vingt-cinq minutes plus tard. Le mari sait que sa villa vient d'être plastiquée par le commando...
Choqués, ils ont perdu à nouveau leur maison
Lorsqu'ils arrivent sur place, deux charges explosives ont endommagé la propriété, située près de la mer. Les dégâts sont importants, notamment à l'intérieur. Les démineurs, arrivés sur place vérifient les lieux avant d'y laisser pénétrer les enquêteurs. Gilles Leclair, le nouveau responsable des services de sécurité intérieure de Corse est présent, ainsi que le maire de la commune d'Appietto. Malgré l'obscurité, les démineurs retrouveront cinq bidons d'un mélange de nitrate-fuel dispersés aux quatre coins de la maison. Il semblerait que les mèches des autres charges aient fait long feu.
Très commotionnés, les propriétaires de la villa ont été pris en charge par des médecins, ils ont reçu une aide psychologique avant d'être entendus par les enquêteurs. « Ils sont très choqués par le fait de perdre à nouveau leur maison. Ils avaient été visés par un attentat en 2005 » a indiqué l'un d'entre eux, en précisant que les victimes n'avaient pas pour autant l'intention de quitter la Corse.
Ce couple retrouvait sa résidence secondaire en bord de mer, trois à quatre fois par an. Il n'a jamais de souci jusqu'à ces cinq dernières années. Depuis, on ne sait pour quelle raison. La villa a été la cible d'une tentative d'attentat, puis d'un attentat en novembre 2005. Certaines villas voisines ont également été prises pour cibles. Une demi-douzaine de personnes avaient même été interpellées et remises en liberté pour cette affaire.
« Cet attentat est odieux »
L'enquête, confiée à la section anti-terroriste du parquet de Paris, tentera de savoir pourquoi cette résidence a été une nouvelle fois plastiquée. En l'absence de revendication, toutes les pistes seront explorées.
Même si le raccourci semble rapide, cet attentat intervenant quelques heures avant la réunion du conseil des sites chargé d'examiner le document du PADDUC, nombre d'observateurs reliaient les deux événements. Le préfet de Corse, Stephane Bouillon est d'ailleurs intervenu sur le sujet : « Cet attentat est odieux, deux personnes âgées ont été enlevées et jetées dans la nature. C'est à présent à l'enquête de déterminer son origine et de relier éventuellement ces deux événements... Ce que je constate, c'est que les Corses ont le droit d'avoir un débat sur l'ensemble de leur développement économique, ils ne doivent pas focaliser sur certains points en particulier. Je trouve dommageable qu'à travers certaines déclarations ou intimidations on essaye de confisquer le débat pour le placer sous l'angle de la violence ».
Après une accalmie des attentats, cet acte spectaculaire inquiète le représentant de l'Etat : « Je constate que depuis le fin mois août quatre attentats ont été commis à Porto-Vecchio. Un cinquième plus violent a été perpétré mardi soir. Je ne peux que m'inquiéter de la manière dont certains conçoivent le débat alors que le PADDUC arrive sur la place publique. Je souhaite, pour les Corses, que ce débat puisse être pacifique et respectueux de toutes les idées et opinions. Il n'est pas acceptable que des citoyens soient utilisés au détriment de leur bien et de leur protection. »

Corsica Libera




A Cunsulta réaffirme solennellement l’accord du 28 mai 2008 qui constituera la déclaration de principe du mouvement CORSICA LIBERA
Devant la situation de crise sans précédent que subit la Corse et en vue d’y faire face, les forces patriotiques s’engagent dans un processus de refondation autour d’un projet novateur au service du peuple corse.
L’objectif est de donner par étapes à la Corse un statut de nation indépendante dans le cadre européen, à l’égal de ce qu’ont déjà obtenu d’autres îles comme Malte ou Chypre.
Dans cette perspective, les forces patriotiques entendent développer leur action politique autour de leurs valeurs fondamentales, dont les principales sont :
1/ La promotion des droits historiques du Peuple Corse.
2/ La protection et le développement de notre patrimoine inaliénable – terre, langue culture – gravement menacé après plus de deux siècles d’oppression française aujourd’hui renforcée par une agression mondialisée.
3/ Le respect de la justice sociale à travers un développement économique performant et maîtrisé.
4/ Le respect des équilibres écologiques.
5/ La solidarité à l’égard de toutes les formes de lutte et avec l’ensemble des prisonniers politiques.
EXPOSE DES MOTIFS
Les organisations et militants ayant initié la démarche de refondation ont décidé d’entreprendre à partir de la Cunsulta du 28 septembre à Corti, une nouvelle étape de construction et de rassemblement des indépendantistes.
Cette phase de travail et de réflexion se poursuivra jusqu'à janvier 2009, qui verra se tenir le congrès fondateur d'un grand mouvement unifié.
Lors du congrès sera présentée à la société corse une feuille de route afin de définir un cadre politique de règlement de la question nationale corse.
D’autres questions font dès à présent l’objet d’un consensus, ce dernier s’étant traduit par de premières actions de terrain: problème bancaire, spoliation de la terre corse, langue, prisonniers… S’agissant de ces questions, les dossiers élaborés par les partis et militants de la démarche peuvent être ainsi résumés.

I. Les problèmes les plus urgents rencontrés par notre peuple sont les suivants :
1/ Décorsisation des emplois et de l’économie:
La décorsisation systématique des emplois s’est considérablement aggravée ces dernières années dans le cadre d’une véritable colonisation de peuplement. L’action syndicale visant à dénoncer ce phénomène est fortement réprimée (ex : récentes poursuites engagées à l’encontre des militants STC de La Poste).
Les banques détournent l’épargne locale et se refusent à jouer le jeu en termes de prêts aux particuliers ou entreprises corses, favorisant les étrangers à notre communauté (Cf. affaire BNP Paribas).
Par ailleurs, des forces financières étrangères s’emparent de secteurs stratégiques de notre économie.
À travers un tel processus, la communauté nationale corse perd rapidement la maîtrise de son devenir.
2/ Spoliation de la terre et des maisons:
Des étrangers fortunés s’emparent de notre patrimoine foncier avec la complicité extrêmement active des responsables de la CTC. Le PADDUC, préconisant une économie résidentielle, est à cet égard caractéristique d’une démarche globale visant à exclure les Corses du développement opéré sur leur terre. La hausse effroyable du marché de l’immobilier interdit aux Corses l’accès à la propriété et parfois même au logement locatif.
3/ Problèmes sociaux :
La précarité s’aggrave. Outre la crise de l’emploi et celle du logement évoquées précédemment, la question du coût de la vie est particulièrement préoccupante, ainsi que la situation de certains secteurs d’activité comme l’agriculture, la pêche, le petit commerce, l’artisanat… Dans un tel contexte, la grande distribution joue un rôle néfaste, s’agissant du niveau des prix ou de l’ostracisme frappant les producteurs locaux. Il convient en outre, plus que jamais, d’être aux cotés des travailleurs corses et d’œuvrer à la libération sociale.
4/ Recul de notre langue nationale :
Malgré un certain nombre de mesures alibis, la langue corse ne cesse de reculer.
En 2005, par une délibération unanime, l’Assemblée de Corse a missionné un comité d’expert pour évaluer l’usage du Corse au sein de notre société et formuler des propositions. Ces experts ont rendu un rapport affirmant que le seul moyen d’inverser la tendance - et donc de sauver notre langue nationale - était un statut d’officialité.
5/ Répression :
La répression s’abat de façon débridée sur ceux qui refusent la mise en coupe réglée de la société corse. Les arrestations se succèdent sans répit et les peines prononcées sont toujours plus lourdes. Les engagements du gouvernement français sur le rapprochement des prisonniers ont été honteusement trahis.
II. Les revendications immédiates de Corsica Libera:
§ 1/ Création d’une citoyenneté territoriale, première étape vers la nationalité corse, comparable à celle instituée en Nouvelle-Calédonie. Cette citoyenneté, fondée sur 10 ans de résidence permanente, ouvrirait l’accès à la propriété immobilière, à l’emploi, à la création d’entreprise, ainsi qu’à l’inscription sur les listes électorales.
§ 2/ - Contraindre les banques installées en Corse à prendre en compte les intérêts des corses
- Contraindre les groupes de la grande distribution à prendre en compte le problème du pouvoir d’achat des corses et les productions corses
- S’opposer a la main mise des multinationales sur nos richesses et notre patrimoine (Veolia, Total, Suez etc.…)
§ 3/ Retrait du PADDUC et son remplacement par un véritable projet de développement durable pour les corses.
§ 4/ Officialisation de la langue corse.
§ 5/ Libération des prisonniers politiques et arrêt des poursuites, avec comme première étape un statut politique et le rapprochement en Corse.
MOTION
A Cunsulta di Corsica Libera donne mandat à la Coordination provisoire pour mettre en œuvre les orientations ainsi définies et organiser des actions de terrain en cohérence avec ces orientations.