diumenge, 23 de novembre del 2008

500 euros de multa per l'ocupació del xalet de l'actor Chistian Clavier
























































Le tribunal correctionnel d'Ajaccio a condamné vendredi à 500 euros d'amende chacun les dix nationalistes qui avaient occupé le jardin de la propriété de l'acteur Christian Clavier, le 30 août dernier à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud).
Le parquet avait requis 2.000 euros d'amende pour chacun des militants et n'a donc pas été suivi par le tribunal qui s'est prononcé au terme d'un quart d'heure de délibéré, après une courte audience marquée par l'absence des prévenus et de leurs avocats.
Ceux-ci avaient décidé de ne pas assister à l'audience, afin de protester contre la présence jugée "trop massive" des forces de l'ordre massées autour du palais de justice. Environ 200 personnes s'étaient également réunies devant le tribunal à l'appel de plusieurs organisations indépendantistes, pour protester contre la citation à comparaître des 10 militants parmi lesquels l'avocat et élu indépendantiste à l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.
L'acteur Christian Clavier avait également fait part de son intention de ne pas participer à cette audience. "Alors absent de ma résidence secondaire, je n'ai pas été témoin direct des faits incriminés. Je n'assisterai donc pas à l'audience", avait-il annoncé.
"Je souhaite n'être instrumentalisé par quiconque et, compte tenu de l'effervescence médiatique entretenue autour de cette affaire, cette décision me paraît de nature à favoriser la sérénité des débats", avait précisé cet ami du président Nicolas Sarkozy, qui a interprété Jack Palmer, le détective privé de la bande dessinée "L'enquête Corse" de Pétillon.
Cette intrusion de nationalistes dans le domaine de Porto-Vecchio où l'acteur possède une villa, avait valu au Coordonnateur des services de sécurité intérieure auprès du préfet de région corse, Dominique Rossi, d'être démis de ses fonctions par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
Un limogeage controversé, justifié par le chef de l'Etat, qui avait déclaré: "quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur", ajoutant que le "fait d'être mon ami ne doit pas faire qu'on a moins de droits". Dominique Rossi a toujours affirmé n'avoir rien à se reprocher dans cette affaire estimant avoir fait correctement son travail.
Les dix prévenus encouraient des peines maximales d'un an de prison et 15.000 euros d'amende pour "violation de domicile avec voie de fait". Le procureur de la République a estimé au cours de l'audience que la "voie de fait est caractérisée par le jet d'un coq de décoration en fer dans la piscine" de Christian Clavier et par "la pression psychologique exercée sur les gardiens de la propriété".
Les nationalistes condamnés ont annoncé leur intention de faire appel du jugement qu'ils jugent trop lourd et qui a été conspué par les militants massés aux abords du palais.
Ce procès intervient alors que les nationalistes font flèche de tout bois en Corse pour dénoncer "la spoliation des Corses de leurs terres" et protester contre "la spéculation sur le littoral".
Il intervient aussi alors que trois attentats et deux tentatives d'attentats ont été commis dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'île. Trois villas appartenant à des continentaux ont été endommagées par des explosions à Pietrosella, Lecci (Corse-du-Sud) et Pietralba (Haute-Corse). En outre, un commando composé de six hommes armés et cagoulés a tenté de faire exploser la maison d'un couple de continentaux à Bastelicaccia, près d'Ajaccio. Selon les victimes, l'un des membres du commando aurait affirmé avoir agi "contre des colonisateurs" de la Corse. Par ailleurs, une charge non explosée a été découverte vendredi matin contre des anciens locaux de la Délégation militaire départementale de la Haute-Corse à Bastia.
(AFP) : En moins de 45 minutes - délibéré compris - d'une audience qu'ils ont qualifiée de "grotesque" et d'"ubuesque", dix nationalistes corses ont été condamnés vendredi à 500 euros d'amende par le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour avoir occupé fin août le jardin de la villa de l'acteur Christian Clavier à Porto-Vecchio.
Le procès s'est déroulé en l'absence des prévenus et de leurs avocats qui entendaient par la politique de la chaise vide protester contre la "militarisation d'un tribunal transformé en bunker", et le caractère "excessif" du déploiement de policiers à l'entrée du palais de justice.
Le parquet avait requis 2.000 euros d'amende contre les militants qui encouraient un an de prison et 15.000 euros d'amende pour "violation de domicile".
L'un de leurs avocats, Me Jean-Michel Mariaggi, a annoncé que les 10 condamnés allaient faire appel.
Dans une salle d'audience seulement occupée par quelques journalistes et, selon la défense, par de nombreux policiers en civil, le président Guy Jean a estimé" qu'on n'avait pas à imposer de conditions à la justice" et retracé les circonstances de la présence des nationalistes sur la pelouse de l'acteur, ami du président de la République, le 30 août.
"Les militants, entre 30 et 50, se sont d'abord trompé de villa et ont dû demander leur chemin aux voisins; au bord de la piscine, comme il faisait très chaud, ils ont demandé aux gardiens si l'eau de la terrasse était potable; c'est à ce moment qu'il leur a été proposé à boire; les boissons ne leur ont pas été spontanément proposées en signe de bienvenue", a-t-il raconté.
Il a ensuite évoqué l'"objet d'art", un coq en métal, jeté dans la piscine : "je ne sais pas si c'est parce que c'est un symbole de la République mais il s'est retrouvé dans cette piscine qualifiée +de merde+ par les occupants, selon le procès-verbal de la gardienne".
Démentant que les poursuites aient été intentées au hasard, il a rappelé que les personnes citées "ont fait des déclarations dans la presse qui a publié des photos d'eux installés autour de la piscine et que les immatriculations de leurs voitures ont été relevées".
En préambule à son réquisitoire, le procureur José Thorel a déploré l'absence des prévenus: "quand on est cité à comparaître, on assume; la moindre des choses c'est d'être présent", a-t-il lancé.
Il a ensuite ensuite repris un à un les éléments constitutifs de la violation de domicile.
"Des manoeuvres, oui, il y en a eu puisque les militants ont profité du passage d'une voiture pour franchir le portail électronique et ont détourné la caméra vidéo pour ne pas être filmés", a-t-il soutenu.
"Une contrainte psychologique importante a été exercée sur les gardiens qui se sont trouvés confrontés à une cinquantaine de personnes; c'est d'ailleurs en raison de leur nombre que la gardienne a déclaré ne pas avoir osé appeler les gendarmes", a-t-il ajouté.
Au chapitre des voies de fait, le procureur est revenu sur le sort de ce coq de métal "précipité par force dans la piscine": "qu'on le veuille ou non, c'est une voie de fait; dans cette affaire on a bafoué les droits constitutionnels de M. Clavier qui font d'une maison un asile inviolable et on a enfreint la loi".
"Les poursuites intentées étaient grotesques, le jugement ne pouvait pas être différent", a commenté à l'AFP un des condamnés, l'avocat et élu à l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni.

5 actions commandos dans la nuit en Corse











5 actions commandos dans la nuit en Corse
Le 21 novembre 2008 : Nuit agitée avec pas moins de 5 attentats ou tentatives sur toute l’île dont un avec extraction des habitants par un commando.
A 18 heures tout d’abord, c’est une maison en construction appartenant à un entrepreneur portugais située à St Cyprien sur la commune de Lecci qui a été la cible d’un attentat. La villa a été très fortement endommagée.
Quelques heures plus tard à Pietralba en Balagne, c’est une autre maison finie cette fois mais pas encore livrée qui a été détruite par explosion.
Et puis, ce matin (vendredi) des ouvriers qui se rendaient sur le chantier d’une maison à Pietrosella ont découvert un nouvel attentat.
Fr3 Corse : Attentats veille procès Clavier
Enfin, le fait le plus marquant a été cette tentative d’attentat à Basteliccaccia où un commando armé et cagoulé a fait irruption dans une villa. Selon les services de la préfecture, elle appartiendrait à un célèbre parolier qui a notamment écrit pour Michel Sardou. Là, le commando aurait indiqué agir par motivation politique. Le couple présent a ensuite été neutralisé pendant que des charges étaient déposées dans la maison. Selon les services de la préfecture, il s’agirait de deux charges de 30 kilos ainsi qu’un kilo de dynamite. Le couple a ensuite été déposé au niveau de l’abattoir de Cuttoli où ils ont pu alerter les forces de l’ordre. Dans la villa, le système de mise à feu n’a pas fonctionné. Le couple fortement choqué a indiqué qu’il comptait quitter l’île.
(avec Afp) Un commando de plusieurs hommes masqués, gantés et armés, a tenté de détruire jeudi soir la maison d'un couple de continentaux, à Bastelicaccia.
"Le commando, six hommes masqués et armés de pistolets automatiques de fort calibre, a investi la villa vers 22h00 et l'a piégée avec de la dynamite couplée à des fûts de produit explosif artisanal puis a abandonné le couple ligoté dans le maquis"
.Les deux charges, placées à l'intérieur de la maison, n'ont pas explosé. Elles étaient composées de deux fûts de 30 kilogrammes de nitrate-fuel et de dynamite mais la mise à feu n'a pas fonctionné.
Extrêmement choquées, les deux victimes, qui avaient été séparées et dont les yeux avaient été bandés, ont été abandonnées dans le maquis près du village de Cuttoli, à quelques kilomètres de distance. Elles ont pu se défaire de leurs liens et prévenir les gendarmes. Leur voiture, utilisée par le commando, a été retrouvée incendiée à Afa, dans la banlieue d'Ajaccio.
Un des membres du commando ayant clairement revendiqué une action politique menée "contre des colonisateurs de la Corse", selon le couple Le parquet anti-terroriste de Paris s'est saisi de l'affaire qui a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire et à la sous-direction anti-terroriste.
L'identité du couple, dont le mari est parolier de chansons et a signé des textes notamment pour Michel Sardou, n'a pas été divulguée.
Trois autres attentats contre des maisons en construction ont également été commis en Corse, jeudi soir, à 18h00 à Leccia et à 21h00 à Pietralba et dans la nuit, à Pietrosella.
5 attentats ou tentatives ont été commis cette nuit dans l'île contre des résidences.. A Bastelicaccia c'est une opération commando qui a été menée .. Un couple de retraité a été pris en otage par 6 hommes se réclamant du FLNC ... Ligotées, les victimes ont été abandonnées en bord de route sur la commune de Cuttoli. Après s'être réfugiée dans une maison, elles ont pu donner l'alerte.
Les charges explosives, disposées a leur domicile de Bastelicaccia n'ont pas fonctionné. Fortement choqué, le couple de retraité qui réside en corse depuis 3 ans à fait part ce matin de son souhait de vendre la maison et de quitter l'île.
A Pietrosella, c'est la résidence secondaire d'un PDG d'une chaine de salons de coiffure qui a été prise pour cible par les plastiqueurs. Plus de 100kg d'explosifs ont été placés dans la villa. Une seule a fonctionné, provoquant néanmoins des dégâts très importants dont l'effondrement du toit ...
A St Cyprien, à Lecci di Purti-Vecchju, c'est une villa en construction, située dans un lotisssement, qui a été endommagée par un attentat.A Pietralba, une autre villa en fin de construction, appartenant à un retraité, a été entièrement détruite par une charge explosive ... Enfin, à Bastia, rue de l'évêché, au coeur de la Citadelle, les anciens locaux de la division départementale de l'armée de terre de terre ont été visés par un attentat. Mais le dispositif couplé à la charge de 500g n'a pas fonctionné.La section anti-terroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'ensemble de ces actions ...




Clavier, les visiteurs et l'enquête corse


Clavier, les visiteurs et l'enquête corse.
L'attelage est improbable. Réussir à réunir dans une indignation partagée le socialiste François Hollande, le centriste François Bayrou, l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, et le droitier syndicat des commissaires de police n'est pas chose facile.
Christian Clavier aime la Corse.C'est pourtant ce que vient de déclencher la mutation expresse du patron des policiers et des gendarmes en Corse. Dominique Rossi, 59 ans, coordinateur des forces de sécurité sur l'île, a été sèchement relevé de ses fonctions lundi par le ministère de l'Intérieur. Ce n'est pas une « nuit bleue », une série de règlements de comptes ou de braquages qu'on lui reproche. Il lui est fait grief d'avoir laissé un groupe de militants nationalistes envahir pacifiquement la résidence de l'acteur Christian Clavier, samedi à Porto-Vecchio, pour protester symboliquement contre la « spoliation foncière » dont certains insulaires seraient victimes. Selon des sources informées, le limogeage du grand flic a été demandé par Nicolas Sarkozy, qui aurait piqué une colère noire en apprenant cette occupation, et aurait passé un coup de fil réconfortant à son ami Clavier.Les réactions n'ont pas tardé. « Cela mérite qu'on ait des explications », lâche (sur Europe 1) l'encore patron du PS. C'est « le fait du prince », rugit (sur France Inter) celui du Modem. « Arbitraire le plus total », tonne (auprès de l'AFP) celui de Corsica nazione indipendente. Voici, enfin, un avis d'expert : celui d'Emmanuel Roux, numéro deux du syndicat des commissaires de police (majoritaire), organisation peu suspecte de vouloir nuire au pouvoir en place. « Ce n'est pas l'affaire Clavier, mais l'affaire Rossi », commence le policier, qui défend son collègue (sur France Info). « Son métier est d'arbitrer. En l'occurrence, en Corse, on ne cherche pas l'affrontement. Son choix a été excellent, car il n'y a pas eu de dégâts chez Christian Clavier. Qu'est-ce qu'on aurait fait à Dominique Rossi si, face à des forces de police lourdes, des manifestants s'étaient rebellés devant ce qu'on aurait appelé une provocation policière et avaient cassé le lotissement ? On aurait fusillé Rossi ? »Il faut croire que le management par la peur, dénoncé régulièrement par certains syndicats de magistrats et de policiers, atteint ses limites.

Affaire Clavier: Sarkozy a parlé

Affaire Clavier: Sarkozy a parle.
Silencieux depuis le début de "l'affaire Clavier", Nicolas Sarkozy s'est exprimé jeudi depuis la Syrie. Autoritaire, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'avait "pas eu besoin" d'intervenir et que le fait que Christian Clavier était son ami n'impliquait pas que ses droits soient bafoués.
Dominique Rossi, l'ancien chef de la sécurité de l'île, estime quant à lui avoir "fait son boulot".
Si Sarkozy nie être intervenu, Rossi assure avoir fait son boulot.
"Quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur." Cinq jours après l'occupation de la propriété de l'acteur Christian Clavier, ami personnel de Nicolas Sarkozy, sur l'île de Beauté par des militants nationalistes corses, le silence de l'Elysée à été rompu. "L'affaire corse" a fait des vagues, jusqu'au point de mouiller le président de la République. De nombreuses voix se sont en effet élevées depuis samedi pour mettre directement en cause le chef de l'Etat. Pour beaucoup, la mutation-sanction ultra-rapide de Dominique Rossi, jusque là responsable de la sécurité sur l'île, à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), est l'unique fruit de la volonté de Nicolas Sarkozy.Jeudi, en marge de sa visite d'Etat dans la capitale syrienne, le président de la République a pris le temps de répondre aux questions des journalistes qui le pressaient sur l'affaire. Les déplacements à l'étranger sont peut-être plus propices à la détente médiatique même si le chef de l'Etat est apparu, mercredi, quelque peu tendu lors de son intervention en compagnie du président syrien, Bachar el-Assad, triturant ostensiblement un stylo de la main gauche, geste inhabituel chez lui. Les enjeux d'importance sans doute de cette visite diplomatique, la première d'un président français depuis 2002 et le voyage de Jacques Chirac. Jeudi, devant une nuée de journalistes, Nicolas Sarkozy est apparu plus "ouvert". S'il a accepté d'évoquer l'affaire, c'est pour nier être intervenu personnellement dans la mutation de Dominique Rossi, le responsable de la sécurité en Corse. Comme l'avait affirmé dès ce week-end Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP, la décision a été prise par le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, en raison de l'absence d'intervention des forces de l'ordre. Elle-même en avait rapidement revendiqué la paternité avant de réitérer mercredi.Rossi: "Je n'ai rien à me reprocher""Je n'ai pas besoin d'intervenir parce que j'ai un ministre de l'Intérieur qui a fait son travail", a déclaré le président de la République après l'inauguration d'un lycée français à Damas. Le chef de l'Etat a également tenu à légitimer cette décision. "Quand on est responsable, on assume ses responsabilités ; quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur", a tranché Nicolas Sarkozy dans un style autoritaire qu'il affectionne. "La ministre de l'Intérieur a jugé qu'il y avait eu des fautes, elle a eu raison. Quand il y a une faute, c'est le responsable qui doit l'assumer."Pour le président de la République, c'est une affaire aussi simple que celle de l'Etat de droit en Corse et il en a également profité pour tancer une opposition qui vacille d'elle-même sur ses propres bases. "J'admets bien volontiers que c'est un grand changement pour tout ceux qui ont laissé faire pendant des années. L'autorité de l'Etat est rétablie", a-t-il poursuivi. "Quand on est chef, on en assume les avantages et les inconvénients." Nicolas Sarkozy a réaffirmé que la loi devait s'appliquer en Corse "comme sur chaque centimètre" de la République française. "Tant que je serai président de la République, comme lorsque j'étais ministre de l'Intérieur, la loi républicaine s'appliquera en Corse", a-t-il insisté. "Les indépendantistes n'ont pas tous les droits et je ne laisserai pas une petite équipe bafouer la République." Nicolas Sarkozy a également redit, à propos de Christian Clavier, que le fait d'être son ami ne devait pas faire qu'il ait moins de droits que les autres citoyens. Personne ne lui a demandé s'il devait en avoir plus.Dominique Rossi lui, tente de faire valoir les siens. L'ancien coordonnateur des services de sécurité en Corse sort également de son silence, jeudi, dans les colonnes du quotidien Le Monde pour y affirmer avoir simplement fait son travail. "J'ai fait mon boulot et je n'ai rien à me reprocher", déclare Dominique Rossi. Après avoir eu des renseignements sur l'organisation d'un rassemblement nationaliste le week-end dernier, "j'ai alerté les gendarmes de Porto-Vecchio et leur ai demandé de prendre des dispositions préventives mais de n'intervenir qu'en cas d'incidents", ajoute-t-il. Affaire Clavier, nouvelles vagues?
Silencieux depuis le début de "l'affaire Clavier", Nicolas Sarkozy s'est exprimé jeudi depuis la Syrie. Autoritaire, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'avait "pas eu besoin" d'intervenir et que le fait que Christian Clavier était son ami n'impliquait pas que ses droits soient bafoués. Dominique Rossi, l'ancien chef de la sécurité de l'île, estime quant à lui avoir "fait son boulot".
Si Sarkozy nie être intervenu, Rossi assure avoir fait son boulot. (Maxppp)
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Corse: Une mutation sanction?

Corse: Une mutation sanction?
Quelques jours après l'occupation de la villa de Christian Clavier, ami de Nicolas Sarkozy, par une cinquantaine de militants nationalistes, Dominique Rossi, coordinateur des forces de sécurité de l'île, a été démis de ses fonctions et muté à l'IGPN. Loin du scénario bon-enfant du film L'Enquête Corse, l'opposition et un syndicat de police dénoncent les copinages et s'interrogent sur cette décision.
Après l'occupation de la villa de Christian Clavier, Dominique Rossi a été muté à l'IGPN. Une sanction?
Y a-t-il un lien entre l'amitié que porte Nicolas Sarkozy à l'acteur Christian Clavier, présent au Fouquet's le soir de son élection, et la décision prise hier au ministère de l'Intérieur, de limoger le responsable de la sécurité en Corse après une trop grande tolérance à l'égard d'un mouvement nationaliste qui a touché le comédien? La question est posée, mais l'Elysée se refuse à y répondre, et renvoie à Beauvau.Samedi dernier, une cinquantaine de militants nationalistes font irruption dans la villa de l'acteur de Porto-Vecchio. Ils occupent symboliquement le jardin pendant une heure pour protester contre la "spoliation foncière" des Corses sur leur île. Ils veulent dénoncer "le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse", qui fait, selon eux, "la part trop belle à la colonisation de peuplement, favorisant ainsi l'installation de non-Corses". Au début du mois, ces mêmes militants séparatistes avaient occupé les agences bancaires de la BNP à Bastia (Haute-Corse) et Ajaccio (Corse-du-Sud), et obtenu l'annulation d'un projet immobilier visant à favoriser l'accession à la propriété d'étrangers ne résidant pas en Corse. Cette fois-ci, à Porto-Vecchio, il semble que ce soit le scénario de la bande-dessinée L'Enquête Corse, adapté au cinéma avec précisément Clavier à l'affiche, qui les ait inspirés. Trop grande toléranceQuoi qu'il en soit, ce samedi-là, le comédien est absent. Les intrus sont donc reçus par le personnel. Après avoir profité à loisir de la vue sur la plage de Palombaggia, une des plus réputées de l'île, les manifestants finissent par se disperser dans le calme. Malgré la présence de gendarmes, Dominique Rossi, le M. Sécurité de l'île de Beauté, semble avoir choisi de "tolérer" cette action plutôt que de l'empêcher par la force, au risque d'éventuels incidents. Bien mal lui en a pris. Ce laisser-aller ne semble pas avoir été du goût des hautes sphères de l'État. Lundi en fin de journée, Dominique Rossi a reçu un appel téléphonique du ministère de l'Intérieur lui signifiant son limogeage. Plus tard, on apprenait qu'il serait muté à l'IGPN (l'Inspection générale de la police nationale, la police des polices) et que Gilles Leclair, actuellement chargé du crime organisé et de la délinquance financière à la Direction centrale de la PJ, le remplacerait.Le coordinateur des services de sécurité intérieure (CSSI) dans l'île n'aurait "pas pris les mesures nécessaires pour protéger ce lotissement afin d'empêcher l'envahissement d'une propriété privée", a expliqué le ministère, revenant sur une décision que Michèle Alliot-Marie a prise "seule", précise-t-on. Sa hiérarchie reprocherait à Rossi d'avoir laissé se dérouler cette occupation juste après une manifestation officielle d'élus et de militants indépendantistes, à Porto-Vecchio, contre un plan d'aménagement de la Corse. De surcroît, une note de la Direction centrale du renseignement intérieur l'avait informé la veille qu'une occupation du lotissement était projetée sur la villa de Clavier, entre autres."Il n'y a pas eu de faute"Suffisant pour démettre Dominique Rossi de ses fonctions? Pour François Bayrou, la réponse est non. Il n'y a eu ni dégradation, ni violences, ni graves dysfonctionnements au cours de cette action, constate le président du Modem. D'après lui, ce limogeage est intolérable car directement lié au fait que Christian Clavier soit un ami personnel du président de la République. "C'est le fait du prince, ce sont des décisions arbitraires et disproportionnées et qui montrent à quoi on arrive quand les pouvoirs sont ainsi concentrés entre les mêmes mains, quand le copinage avec les puissants remplace la raison d'Etat", expliquait-il sur les ondes de France Inter.Le premier secrétaire du parti socialiste François Hollande, tout en condamnant la violation de domicile, s'est aussi étonné. "Je veux croire que ce n'est pas parce que c'est le domicile de Christian Clavier qu'il y a cette sanction. En matière de sécurité il n'y a pas des citoyens qui seraient plus protégés que d'autres", a-t-il dit sur Europe 1. "Que ce soit simplement parce que le jardin d'un ami du président ait été occupé, que ce soit le motif qui entraine la révocation d'un haut fonctionnaire, tout ça ne donne pas une bonne image de la République, en tout cas de celui qui est le président", a-t-il déclaré sur RTL.Emmnanuel Roux, secrétaire général adjoint du Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de police, a aussi regretté la sanction de Dominique Rossi sur France info, soulignant que son métier était "d'arbitrer" les décisions d'ordre public. "Son choix était excellent parce qu'il n'y a pas eu de dégâts, il n'y a pas eu de faute", a-t-il dit. François Fillon pour sa part, a estimé que le gouvernement n'avait pas de comptes à rendre. "Le gouvernement décide des fonctions des hauts-fonctionnaires et ne rend pas de comptes sur ces questions", a-t-il dit lors d'un déplacement consacré à la rentrée scolaire.Dominique Rossi, natif de l'île de 59 ans, qui a le grade élevé de contrôleur général, chapeautait jusqu'ici police et gendarmerie sur l'île de Beauté, un poste sensible compte tenu des centaines d'attentats enregistrés annuellement. Il avait été directeur de cabinet du préfet délégué à la sécurité, Christian Lambert, au moment de l'arrestation d'Yvan Colonna, condamné dans l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, en 2003. Le poste de coordonnateur avait été ensuite créé sur mesure pour lui. Il faut croire qu'il a pris trop de libertés avec ce costume qu'on avait spécialement taillé pour lui.
JDD

Corse, la déraison d'Etat

Corse, la déraison d'Etat
Le limogeage du "M. Sécurité" corse n'en finit pas de faire des vagues. Les réactions se multiplient pour dénoncer l'injuste sanction qui frappe le fonctionnaire, victime semble-t-il de la disgrâce élyséenne. Si l'enquête de gendarmerie constate que "ni violence ni dégât" n'ont été commis lors de l'intrusion dans la villa de Christian Clavier, Michèle Alliot-Marie assume, soutenue par l'Elysée.
Que s'est-il passé samedi au bord de la piscine de Christian Clavier? Pas grand-chose à en croire les gendarmes...
Si la mutation de Dominique Rossi a suscité de vives réactions au sein de la police et dans l'opposition, et agite mercredi matin la presse française, les réactions officielles étaient jusque là beaucoup plus discrètes. Certes, le Premier ministre l'a rappelé lundi, le "gouvernement n'a pas de comptes à rendre sur ces questions". C'est pourtant bien d'un règlement de comptes dont il s'agit. Le ministère de l'Intérieur a finalement reconnu mardi les raisons de cette mutation. Il est reproché au fonctionnaire d'avoir laissé se dérouler l'action pacifique d'occupation de plusieurs villas intervenue samedi dernier après une manifestation officielle d'élus et de militants indépendantistes, à Porto-Vecchio, contre le plan d'aménagement de la Corse (PADDUC). Interrogée après le conseil des ministres sur la nature des dégradations commises, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a répondu: "Dégradation des droits de la République. Il y a un droit de propriété, on ne pénètre pas chez les gens sans une autorisation, on ne s'installe pas chez eux, on ne fait pas pression sur des gens. C'est la liberté individuelle qui est en cause". MAM a assumé la mise à l'écart de Dominique Rossi: "Je suis en charge de la protection des Français, de leurs biens et de leurs libertés, à ce titre je suis responsable de choisir la personne qu'il faut, au moment où il faut et à l'endroit où il faut, c'est simplement ce qui s'est passé". Alors que les questions se poursuivaient, elle est partie en lançant aux journalistes: "Arrêtez de faire du cinéma". Une sanction dont les ficelles remonteraient directement à l'Elysée. Au coeur de l'affaire, on retrouve l'acteur Christian Clavier, ami personnel du président Sarkozy, qu'il a prévenu de la mésaventure par téléphone. Le chef de l'Etat, mécontent de ne pas avoir été informé en amont de la chose et très fâché que les mesures pour protéger la maison de son ami n'aient été prises, demande le limogeage illico du flic de service. Quelques heures plus tard, Dominique Rossi n'est plus le Coordonnateur des Services de Sécurité Intérieure auprès du Préfet de Région Corse.Nicolas Sarkozy a expliqué mercredi en conseil des ministres qu'il soutenait la décision de limoger Dominique Rossi, a dit le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. "Il s'agit véritablement d'une atteinte à la vie privée qui s'est produite, il n'y a pas eu de réaction des pouvoirs publics. (...) Le président de la République a indiqué que le fait d'être (...) ami du président de la République ne devait pas entraîner le fait d'avoir moins de droits que les autres citoyens", a-t-il dit."Avoir un bon copain"..."Une réponse radicale à un non-événement", s'enflamme de son côté un policier de l'île. On savait la Corse dangereuse pour les fonctionnaires de la République, mais quand en plus elle accueille les amis du président, la question devient raison d'Etat. "Il a géré des crises autrement plus graves de manière très professionnelle. Alors, le voir sauter là-dessus...", s'émotionne un autre collègue. Une chose est sûre, Nicolas Sarkozy sait être chouette avec ses amis. Fustigé pour avoir profité des largesses de ses amis puissants - l'épisode du yacht Bolloré pour ne citer qu'un épisode...-, le président montre que lui aussi sait rendre service. S'il semble raisonnable de penser que Christian Clavier n'a pas lui-même demandé la tête du malheureux Rossi, l'ire élyséenne a elle tourné ses foudres vers le fonctionnaire en moins de temps qu'il ne faut à un portable pour sonner. Camille de Rocca-Serra, député UMP de Corse-du-Sud, s'est lui aussi défendu d'avoir demandé la tête du fonctionnaire.Les militants cherchent à "réaliser un coup médiatique" prévenait en substance la note de la DCRI. Le résultat a, et de loin, dépassé leurs espérances les plus folles. Les militants anti-Padduc étaient certainement loin de s'imaginer que la tête du "Monsieur Sécurité" de Corse, en poste depuis 2005, sauterait. Haut-fonctionnaire bien noté et loué par ses collègues, il affichait en outre, et Nicolas Sarkozy les aime, des résultats impeccables : baisse de la criminalité de 22% l'an dernier en Corse, taux d'élucidation des affaires supérieur à la moyenne nationale. Le coup de sang élyséen, s'il répare l'affront fait à l'ami du président Christian Clavier, offre du même coup un joli cadeau surprise aux nationalistes. Chef de file de Corsica Nazione independenza (CNI), Jean-Guy Talamoni tentait lundi soir de recentrer le débat sur le Padduc, dénonçant au passage le geste présidentiel. "Nous avons l'habitude du règne de l'arbitraire, en général c'est nous qui en faisons les frais (...) Ce qui est un peu nouveau, c'est qu'un policier de haut rang en fasse les frais", a-t-il dit sur France Info."Ni violence, ni dégât"Le choix de Dominique Rossi de ne pas faire intervenir les gendarmes résulte pour de nombreux policiers d'un choix de bon sens. Plutôt que d'attiser les esprits avec une présence policière, il a choisi de laisser se dérouler une démarche annoncée comme pacifique. Les premiers éléments de l'enquête de gendarmerie semblent lui donner raison, puisque seul un coq d'ornement en plâtre a effectivement fini sa course dans la piscine avant d'en être retiré après quelques minutes. Le parquet d'Ajaccio doit maintenant déterminer s'il poursuit ou non les indépendantistes intrusifs. Une décision peu probable au vu de ce seul élément. Et comme la justice est indépendante de l'exécutif...Dominique Rossi, lui, laissera un bon souvenir en Corse. Alors que son successeur, Gilles Leclair, doit arriver en fin de matinée en Corse, le policier déchu a été lui appelé à l'Inspection Générale de la Police Nationale, à Paris. Chez les "Boeuf-carottes". A n'en pas douter, il sera tout aussi efficace dans ce service qui enquête en interne sur les dysfonctionnements et autres bavures des fonctionnaires en poste. L'expérience y est, paraît-il, un atout important...

Afair Clavier.Corse: Retour sur les faits

Corse: Retour sur les faits
Que s'est-il passé samedi dernier dans les villas du lotissement de "Punta d'Oro"? Les témoignages, peu concordants, ont donné des versions assez différentes.C'est initialement pour marquer leur opposition au Padduc, le plan d'aménagement de la Corse qui doit être voté début 2009, que les militants de Corsica Nazione independenza (CNI), d'U Rinnovu et d'autres associations s'étaient réunis sur les marches de l'hôtel de ville de Porto-Vecchio vers 10 heures. Environ une heure plus tard, les participants se dispersent. Mais un groupe de plusieurs dizaines de militants se reforme et prend la direction du luxueux lotissement Punta d'Oro,", situé près de la plage de Palombaggia - une des plus réputées de l'île-, sous la surveillance discrète d'une poignée de gendarmes, qui n'interviennent pas. Dominique Rossi, qui a été mis au courant de ces actions la veille par une note de la DCRI, a choisi de laisser faire. La note prévenait de l'intention des nationalistes de cibler une "personnalité".A partir de là, les versions souffrent de variations notables, voire de profondes divergences. Premier "détail", les militants nationalistes ont commencé par occuper la propriété de Camille de Rocca-Serra, député UMP et président de l'Assemblée de Corse. Une "personnalité" de l'île, personnage politique qui apparaît comme une cible logique des détracteurs d'un plan d'aménagement qu'il soutient et qui doit être débattu le 18 septembre prochain. Etait-ce de ce people-là dont parlait la note des services de renseignement ? Pas sûr, puisque les manifestants investissent ensuite les jardins de la villa voisine, appartenant à l'acteur Christian Clavier, absent à ce moment-là. "Nous visions l'acteur de l'Enquête corse mais aussi l'ami de Nicolas Sarkozy", précise Gérard Dykstra, militant d'U Rinnovu et participant de la manifestation.Un coq dans la piscineSi les gardiens ont bien prévenu Christian Clavier par téléphone, ils n'ont pu le faire qu'après le départ des intrus. Croisant au large sur un bateau au moment des faits, l'acteur n'aurait donc jamais demandé à ses employés de servir des rafraîchissements aux manifestants. Ces derniers ont passé quelque temps au bord de la piscine avant de repartir sans autres incidents. Une version pas vraiment raccord avec d'autres témoignages qui font eux état d'agissement moins corrects. Des excréments auraient été "déposés" dans le jardin, et les malotrus seraient repartis avec les bouteilles... pour éviter de laisser des empreintes ironise Camille de Rocca-Serra. Or selon les éléments de l'enquête de gendarmerie, seul un coq d'ornement en plâtre a effectivement fini sa course dans la piscine avant d'en être retiré au bout de quelques minutes.

dimecres, 19 de novembre del 2008

Roda de premsa de Corsica Libera afer Clavier.France3-Corse


http://www.dailymotion.com/video/k5OclxeNp9DBsJQwji









CORSICA LIBERA : Conférence de presse - Soutien à Jean Marc Rodriguez interpellé lundi et aux militants en procès le 21 novembre pour l'Affaire Clavier
Le 18 novembre 2008 : (09:39 Unità Naziunale, http://www.unita-naziunale.org/ - Corse - Lutte de Masse)
*En préambule Corsica libera apporte sa solidarité à Jean-Marc Rodriguez, porte parole de “Cuscenza Viva” association de prisonniers politiques, interpellé hier après-midi par la Sdat, avec une commission du juge Thiel.
Un rassemblement aura lieu ce soir devant le commissariat.
Nous vivons une campagne de harcèlement judiciaire sans précédent, aucune société occidentale ne subit actuellement ce genre de pression ! Pratiquement chaque semaine voit son actualité répressive.
*Vendredi 21 novembre, à 14 heures à Aiacciu, 10 patriotes corses, militants et militantes de Corsica libera vont comparaître suite à l'action symbolique de Punta d'Oru le 30 août dernier.
Ce procès est dérisoire sur le fond mais il est emblématique de l'attitude de harcèlement répressif du pouvoir, à partir de son plus haut niveau, contre ceux qui se battent pour cette terre. Nous appelons les Corses à se rassembler dès 13h30 ce vendredi devant le tribunal du Finosellu pour le dit “procès Clavier”.
*Le 30 aout dernier, des militants de la cause corse ont dénoncé le mélange des genres entre la politique et l'immobilier. Le propriétaire et promoteur de « Punta d’Oru » n’était autre que Camille de Rocca Serra, Président de l’Assemblée de Corse, adepte de la “désanctuarisation”. La privatisation d'un domaine remarquable destiné à être habité quelques jours seulement dans l'année par de fortunés acquéreurs constitue un exemple concret de la dépossession foncière.
*Ils ont voulu aussi dénoncer le PADDUC dont le même Camille de Rocca Serra est aussi l’un des concepteurs avec le président de l'exécutif Ange Santini. Ce PADDUC est un plan de mise en vente de la terre corse et de privatisation des espaces littoraux. Nous lançons une campagne d'affichage dès ce jour : “A CORSICA UN 'HE A VENDE”.
Le choix du résidentiel et de la multiplication des résidences secondaires est un choix désastreux pour la Corse. Le PADDUC prone la “séniorisation” avec l'arrivée de riches européens retraités européens, il fixe comme objectif 320 000 habitants en Corse en 2030, c'est une colonisation de peuplement sans équivalent dans le monde en terme de proportions ! L'immobilier résidentiel plus ou moins intermittent entraine des surcoûts d'infrastructures, des dégâts environnementaux et sociaux, quelques franges seulement s'enrichissent comme les transports et la grande distribution. Ce choix a fait des dégâts énormes dans d'autres contrées.
Les Corses eux commencent à ouvrir les yeux, ils ne souhaitent pas ce pseudo développement. Il savent intuitivement que cela remet en cause un peuple corse digne et présent sur sa terre.
Le PADDUC a donc connu une opposition grandissante ces dernières semaines et nous devons féliciter tous les Corses qui ont participé à cette prise de conscience générale.
Nous demandons le retrait total du PADDUC car c'est sa philosophie de développement qui est mauvaise. Nous récusons à l'avance la politique du bricolage du texte et des amendements.
Nous serons extrêmement attentifs pour combattre les PLUs en gestation qui sont sur la même ligne idéologique que ce PADDUC. (lotissements résidentiels, urbanisation d'espaces remarquables ou de terres agricoles...)
Un plan de développement durable complètement refondé doit être élaboré en tenant compte de toutes les “fausses pistes” lancées par ce PADDUC.
Corsica libera a naturellement déjà des premières contre-propositions à avancer au débat. Elles vont dans le sens d'une économie productive beaucoup plus autocentrée, en particulier dans l'agriculture à l'heure où l'on devra relocaliser de plus en plus les productions alimentaires. Elles vont dans le sens d'un tourisme durable, de la valorisation de notre identité et notre environnement.
Nous revendiquons prioritairement une citoyenneté corse qui permet de n'autoriser l'achat de terres et de maisons qu'à partir de 10 ans de résidence permanente. Nous revendiquons aussi une codification des investissements et de l'urbanisation. Ainsi, les élus indépendantistes ont rappelé ces revendications et présenté des orientations allant dans le sens du véritable développement durable tel qu'il est défini au niveau international ( document CORSICA 21).
Corsica libera demande donc que le débat se poursuive et se réoriente complètement afin de concevoir un développement durable pour le Peuple Corse.

Corsica Libera crida a votar al STC


Dans sa motion d’orientation du 28 septembre dernier, Corsica Libera a clairement manifesté son soutien actif aux travailleurs corses en lutte, avec comme objectifs de s’opposer à l’inégalité sociale, à la précarité, à la décorsisation des emplois.
Le Tribunal de Prud’hommes permet aux salariés de faire valoir leurs droits et d’affirmer leur dignité. Le 03 décembre auront lieu les élections prud’homales.
Face au patronat peu scrupuleux, au mépris des multinationales envers les salariés, au clientélisme sans limite, nous appelons les militants et les travailleurs qui se reconnaissent dans la démarche de Corsica Libera, à voter massivement pour les juges prud’homaux du STC, seuls inscrits dans la lutte de libération sociale et dans le combat du peuple corse pour son émancipation.

dimecres, 12 de novembre del 2008

« Pour un troisième Riacquistu » Jean Guy Talamoni

« Pour un troisième Riacquistu » Le mouvement national affiche donc sa volonté de refondation.
Que signifie exactement ce mot pour vous ?
Depuis une vingtaine d’années, les indépendantistes avançaient en ordre dispersé. Sans verser dans l’emphase, je pense que leur unité retrouvée a un caractère historique. La refondation était une nécessité car, au moment où notre peuple n’a jamais été autant menacé, un mouvement indépendantiste fort et uni est un instrument indispensable pour la défense des intérêts corses. On l’a vu par exemple il y a quelques jours, lorsque la BNP Paribas a annoncé une action pour faciliter l’achat de maisons en Corse par des étrangers. Il est tout à fait évident qu’aucun autre courant politique n’aurait pu exiger et obtenir en quelques heures le retrait de ce projet. Cette recomposition n'est-elle pas quelque part un constat d'échec, une intégration obligée des contradicteurs ?
La division des années 1990 a été une grave erreur. Chacun le reconnaît aujourd’hui. Avec la refondation en cours, nous sommes en train de dépasser cette phase négative de notre parcours. Quant aux « contradicteurs », comme vous dites, il est sain que chacun puisse donner son point de vue, quel qu’il soit. On a cependant observé, à l’occasion des premiers débats de la démarche de refondation, que nous étions largement sur la même longueur d’onde, non seulement sur le constat, mais également sur la politique à mettre en œuvre.
La LLN opère-t-elle ainsi une sorte de "retour aux sources" ?
On peut le dire comme cela. Pour autant, il ne faut pas oublier que la Corse a changé, comme le reste du monde. Il n’est donc pas opportun de plaquer sur la situation actuelle les schémas des années 1970. Lorsque l’on observe l’histoire de la Corse depuis une centaine d’années, on relève deux phases de prise de conscience et de réaction contre les menaces pesant sur notre nation. À la fin du XIXe siècle a eu lieu un premier « Riacquistu ». Cette démarche, culturelle et politique, a été très importante : prise de conscience linguistique, avec la création de « A Tramuntana », premier journal en langue corse ; élaboration d’une littérature écrite. Mais il y eu aussi à l’époque une revendication de nature politique : en 1914, « A Cispra » affirmait par une démarche fondatrice : « A Corsica ùn hè micca un dipartimentu francese ma una nazione vinta chì hà da rinasce ». Malheureusement, la situation internationale - et notamment les deux guerres mondiales - n’a pas permis à ce premier Riacquistu de porter tous ses fruits. La période troublée de l’entre deux guerres a mis fin à un immense espoir. Dans les années 60 et 70, un second « Riaquistu » a eu lieu, à la fois - comme le premier - de portée culturelle et politique. Il a permis la création du mouvement national tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec ses succès et ses insuffisances. Je crois que nous sommes à la fin de cette seconde phase et qu’il faut à présent, pour faire face aux enjeux, entrer de plain-pied dans un « troisième Riacquistu ».
En quoi consisterait ce « troisième Riacquistu » ?
La question linguistique et culturelle est à mon sens prioritaire. Notre langue nationale a continué à reculer, malgré la prise de conscience de ces dernières décennies. Dans le rapport « Fiatu Novu » commandé par l’Assemblée, il est dit de façon claire que le seul moyen d’inverser la tendance est un statut d’officialité. La révision constitutionnelle opérée ces dernières semaines, bien que timide et contestable, est de nature à lever certains obstacles juridiques. Le groupe Corsica Nazione Indipendente à l’Assemblée a déposé une motion demandant les moyens de mettre en œuvre cette officialité. Tous les élus devront donc prendre leurs responsabilités à cet égard.
En dehors de la question linguistique et culturelle ?
Ce « troisième Riacquistu » ne peut, à mon avis, que prendre en compte la question foncière. Un coup d’arrêt doit être mis à la dépossession. Du fait de l’augmentation des prix de l’immobilier, les Corses ne peuvent plus habiter aujourd’hui dans leur village ou leur quartier. La « réacquisition » concerne bien évidemment l’économie : la corsisation de cette économie, emplois et entreprises, est d’autant plus urgente que ce qui se met actuellement en place, c’est un développement maîtrisé par l’extérieur dont les Corses sont globalement exclus (exceptés quelques complices insulaires du système). Face à cette situation, il n’existe pour l’heure qu’une proposition de nature à freiner la dépossession de notre communauté : c’est une citoyenneté corse, fondée sur dix ans de résidence à titre permanent, qui ouvrirait l’accès à la propriété immobilière et à l’emploi. D’ailleurs, on sent aujourd’hui un frémissement à cet égard : même des élus non nationalistes commencent à examiner notre proposition avec attention.
Lors des « Ghjurnate », vous avez dénoncé un accaparement économique…
C’est une réalité que chaque Corse est en mesure de toucher du doigt : la main basse sur notre terre et sur des secteurs stratégiques par des multinationales. Le système politique français prépare la place à un nouveau pouvoir, tout aussi étranger mais cette fois de nature financière. La Corse a connu une telle situation au XVe siècle, lorsque Gênes a confié l’administration de l’île à la banque de Saint Georges, de sinistre mémoire. Dans le même temps, pour faciliter l’installation de ce nouveau pouvoir, on cherche à noyer le problème corse sous le flot de nouveaux arrivants : 4000 personnes débarquent tous les ans et s’emparent notamment de toutes les fonctions à responsabilité. Par exemple, connaissez-vous beaucoup de chefs de service d’origine corse ? En un mot comme en cent, on est en train de mettre les Corses hors de chez eux. Reste à savoir s’ils vont se laisser faire…
Lors des Ghjurnate, avez-vous ressenti que ce discours passait bien auprès des militants et sympathisants ?
Les milliers de Corses qui viennent aux Ghjurnate sont généralement conscients de l’ampleur des menaces qui pèsent sur notre communauté. Cette année, on a vraiment senti un grand espoir qui naissait, avec cette refondation qui constitue un nouveau départ. Mais la sauvegarde du peuple corse ne doit pas être seulement l’affaire des indépendantistes. Si l’ensemble des Corses se réveille trop tard, on parlera bientôt de notre peuple au passé. C’est déjà arrivé à d’autres. Pour notre part, nous avons commencé à élaborer des propositions concrètes pour maintenir la nation et la faire entrer dans la modernité.
Que pensez-vous du PADDUC ?
C’est simplement la mise à l’encan de la Corse. Le PADDUC scelle le pacte passé entre certains Corses aux affaires (à tous les sens du terme) et les forces extérieures qui sont en train de s’emparer de notre pays. Nous refuserons résolument cette démarche et formulerons prochainement nos propositions alternatives.
Comment envisagez-vous les territoriales, alors que les autonomistes se sentent le vent en poupe ?
Les territoriales, nous n’en avons pas parlé pour le moment. Ce débat viendra en son temps. Quant aux autonomistes, ils ne sont ni des adversaires ni même des concurrents, tant nos propositions respectives sont distinctes : pour notre part, nous voulons rompre avec le système français et non l’aménager. Notre offre politique est très différente de la leur. Toutes les positions sont respectables, dès lors qu’elles sont exprimées clairement et sincèrement. En ce qui nous concerne, nous plaidons pour nos idées et nous nous mettons en ordre de bataille pour les défendre.
L’indépendance est toujours à l’ordre du jour ?
Plus que jamais. L’objectif a été réaffirmé clairement par toutes les composantes de la refondation. Pour autant, il ne faut pas être dans l’incantation, mais dans la démonstration et le projet. Nous avons déjà commencé à travailler avec des experts, corses et étrangers, notamment sur le plan économique. Ils ont confirmé ce que nous nous savions déjà instinctivement : la politique française appauvrit la Corse, et ce n’est qu’en vendant leur patrimoine immobilier que les Corses ont l’impression – pour un certain nombre d’entre eux – de maintenir à peu près leur niveau de vie. D’autres, malheureusement, s’enfoncent déjà dans la précarité. De façon tout à fait prévisible, ce sera bientôt notre cas à tous, lorsque nous aurons vendu notre patrimoine. À terme, seule l’indépendance peut être en mesure d’enrichir la Corse. Mais, dès à présent, il faut faire face aux fléaux qui menacent notre communauté, à travers une avancée significative. Nous ferons rapidement des propositions précises à cet égard.
Mais beaucoup de Corses doutent de la viabilité d’une Corse indépendante…
Il suffit de regarder ce qui se passe autour de nous : Malte, Chypre, le Monténégro, l’Islande, demain l’Ecosse… En Europe et dans son aire d’influence, l’indépendance est plus facile à plaider aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Mais il faut, avant tout, faire litière de tous les mensonges assenés depuis si longtemps : non, avant la France, les Corses n’étaient pas une peuplade barbare mais une nation démocratique. Non, aujourd’hui, la Corse n’est pas la danseuse de la France : cette dernière détourne nos richesses, notamment à travers le système bancaire… Il faut expliquer tout cela. Un troisième « Riacquistu » suppose, au préalable, un programme de réarmement moral de notre communauté. Pour en finir avec ce que mon ami, le philosophe Albert Memmi, appelle « la haine de soi », propre au fonctionnement mental de tous les colonisés. Pour montrer au monde ce que nous sommes, ni meilleurs ni pire que les autres : un peuple, tout simplement.

dimarts, 11 de novembre del 2008

Images volées au procès Colonna: appel en faveur du journaliste

Images volées au procès Colonna: appel en faveur du journaliste
AJACCIO, 10 nov 2008 (AFP) -Plusieurs personnalités de Corse ont demandé au président de France Télévisions, Patrick de Carolis, de soutenir le rédacteur en chef de France 3 Corse, Charles Frigara, jugé jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir autorisé la diffusion d'images prises au prononcé du verdict d'Yvan Colonna.Dans une lettre dont l'AFP a obtenu copie lundi, le responsable du comité de Corse de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), André Paccou, le président de l'université de Corse, Antoine Aiello, le bâtonnier de l'Ordre des avocats du barreau d'Ajaccio, Philippe Gatti, ainsi qu'un prêtre proche de l'évéché, Gaston Pietri, demandent aussi à Patrick de Carolis de "renoncer à la sanction disciplinaire déjà prise à l'encontre de Charles Frigara". "Nous vous demandons, d'une part, de renoncer à la sanction disciplinaire qui a déjà été prise à l'encontre de Charles Frigara, d'autre part, de lui apporter le soutien nécessaire à sa défense qui est aussi la défense de la liberté de la presse", lit-on dans le document. Les signataires de la lettre soulignent que Charles Frigara est "un homme intègre, un professionnel consciencieux, un journaliste respectueux des règles déontologiques de son métier" et s'interrogent sur "la signification de ces poursuites (...) à la veille du procès en appel d'Yvan Colonna". Le président du groupe UMP de Corse, la plupart des responsables des partis et organisations de gauche, ainsi que les trois mouvements nationalistes, les journalistes de France 3 Corse et le service de communication de la Collectivité Territoriale de Corse apportent également leur soutien au journaliste. France 3 Corse avait diffusé en décembre 2007 des images tournées par les services techniques du palais de justice de Paris et diffusées dans la salle de presse. Elle montre le président de la cour d'assises spéciale, Dominique Coujard, au prononcé de la condamnation à perpétuité d'Yvan Colonna. La séquence a été diffusée le soir du verdict, le 13 décembre, au journal régional de France 3 Corse de 22h40 puis le lendemain à 19h00. Charles Frigara est poursuivi pour "complicité d'emploi prohibé, dès l'ouverture de l'audience d'une juridiction judiciaire, d'appareils permettant d'enregistrer, fixer ou transmettre la parole ou l'image".



diumenge, 9 de novembre del 2008

1ª jornada de la 2ª Conferència Mediterània de Nacions Sense Estat.

"L'Autoderminació dels pobles al Segle XXI"
Parlaran:
Montserrat Guibernau. Catedràtica de Política. Queen Mary University of London
Alfons López Tena. President del Centre d'Estudis Sobiranistes
Hèctor López Bofill. Professor de Dret Constitucional a la UPF
Jean Guy Talamoni. Advocat i cap del Grup parlamentari de Corisca Nazione
Franciscu Sedda. Profesor Universitat de Sasari de Sardenya
Giuseppe Sciano. Escriptor i comentarista polític de Sicilia
Presentarà:Antoni Estradé. Professor de Sociologia de les Identitats Nacionals a la UAB
Organitza: CCSI - Federació d'Entitats de la Mediterrània "Marenostrum"




dimarts, 4 de novembre del 2008

Rapprochement - Conférence de presse du "pole anti répressif" (Cuscenza Viva - Aiutu Patriottu Comité Anti Répression ) : Manipulation de l'opinion pu




Rapprochement - Conférence de presse du "pole anti répressif" (Cuscenza Viva - Aiutu Patriottu Comité Anti Répression ) : Manipulation de l'opinion publique
Le 3 novembre 2008 .


Ce matin, quelques minutes après la libération de Jo Peraldi, les organisations de défense des prisonniers politiques ont tenu une conférence de presse pour répondre aux communications du Procureur général de Bastia. Ce dernier, dans une énième tentative de manipulation de l'opinion publique a tenté de faire croire que le problème du retour des prisonnier politiques était résolu car le CD de Borgu est plein.
Les organisations de défense des prisonniers politiques se sont élevés contre les propos du procureur général et ont fait de nombreuses propositions pour dégager la place nécessaire dans les prisons corses pour faire revenir l'ensemble des prisonniers politiques sans changer aucune loi et sans aucune nouvelle construction.
De plus, face à ces problèmes de manipulations du peuple corse, les organisations présentes ont demandé aux médias corses d'organiser un débat entre un représentant des organisations de défense des prisonniers politiques et le procureur général de Bastia.
Nous attendons avec impatience sa réponse...
Voici le texte de la conférence de presse
Jeudi dernier, alors que nous tenions une conférence de presse devant le commissariat de Bastia pour dénoncer l’acharnement policier contre l’un de nos militants, le Procureur Général de Bastia communiquait sur le rapprochement des détenus corses. Le Parquet communique beaucoup depuis que l’opinion publique corse s’est clairement exprimée en faveur du retour des prisonniers, notamment à travers les Conseils municipaux qui en grande majorité ont délibéré en ce sens. Ces communications du Parquet n’ont qu’un but, celui de manipuler l’opinion publique et lui faire croire que l’Etat français fait tout ce qu’il peut pour appliquer ces propres lois et rapprocher les prisonniers, alors qu’on utilise tout les systèmes possibles et imaginables pour ne pas faire rentrer en Corse les prisonniers qui en ont le plus besoin, les longues peines ou les prisonniers qui ont des problèmes de santé. Nous notons que cette dernière communication du parquet intervient trois semaines après les derniers transfèrements de prisonniers, et opportunément quelques minutes après une de nos conférences de presse, comme si l’on cherchait à nous empêcher de communiquer sur le sujet.
La réalité est simple. On nous annonce à chaque communiqué, chiffre à l’appui que l’on a fait le maximum, mais que maintenant, on ne peut plus rien faire car le Centre de Détention de Borgu est plein. Les chiffres sont impressionnants. Mais derrière ces chiffres se cache une triste réalité : les seuls prisonniers politiques qui rentrent sont conditionnables ou pratiquement, et dans tous les cas, on fait rentrer systématiquement le prisonnier le plus proche de la fin de sa peine. Nous avons même un prisonnier politique qui est rentré en Corse après 8 années de détention en France, pour passer 3 semaines à Borgu ! Bien évidemment, ce prisonnier entre dans les statistiques de l’Etat français sur le rapprochement.
Et pendant ce temps, on ne transfert jamais les longues peines, jamais les « perpétuités », les « 28 ans » ou les « 25 ans », qui pourtant sont ceux qui en ont le plus besoin. On remplit également le CD en y mettant des détenus de droit commun qui n’ont qu’un lointain rapport avec la Corse. Alors que le rapprochement s’opère au titre de la proximité avec la famille, il y a actuellement des détenus qui n’ont pas de parloir, tout simplement parce que leur famille proche n’habite pas en Corse, de même qu’eux n’habitaient pas sur l’île avant leur incarcération. Mais cela permet de remplir le CD et de dire qu’on ne peut plus transférer nos prisonniers.
S’il est vrai qu’à l’heure actuelle, il n’y a qu’une cellule de vide au CD de Borgu, nous avons des propositions pour remédier à cela, sans changer aucune loi et sans construction nouvelle.
Nos propositions
Ø Nous proposons d’utiliser le « pénitencier » de Casabianda (dans lequel de nombreuses cellules sont vides), non pas pour y transférer des longues peines, mais pour gagner des places au CD de Borgu. Il faut tout d’abord savoir que le pénitencier de Casabianda est un CD officiellement comme les autres. Et ce n’est pas un CD uniquement réservé aux délinquants sexuels, contrairement à ce que l’on pourrait croire, même s’ils y sont majoritaires. Il n’y a, d’après le procureur général de Bastia lui-même, « que » 80 % de délinquants sexuels et donc 20 % de condamnés pour d’autres raisons. On pourrait envisager de transférer par exemple (avec leur accord) les détenus de droit commun et les prisonniers politiques du CD de Borgu qui bénéficient déjà de permissions de sortir et qui n’ont plus intérêt à s’évader. Rien dans les textes de loi en vigueur ne s’y oppose. D’ailleurs, dans de très rares cas, cela s’est déjà produit, preuve s’il en était besoin que cette proposition n’entre pas en contradiction avec les lois existantes.
Ø Nous proposons également de transférer immédiatement les prisonniers politiques incarcérés en France vers la maison d’arrêt de Borgu (dont de nombreuses cellules sont vides à quelques mètres du CD de Borgu qui est plein) en attendant que des places se libèrent au CD de Borgu. C’est techniquement possible et rien dans la loi ne s’oppose à ce que ces prisonniers soient en maison d’arrêt à titre transitoire en attendant que des places se libèrent en CD, ou même pour ce qui concerne les prisonniers politiques en détention préventive. Nous avons actuellement des prisonniers qui attendent leur transfèrement dans les maisons d’arrêt de la région parisienne.
Ø Il existe au CD de Borgu une unité de semi-liberté d’une capacité de 10 cellules. Nous proposons que cette unité soit transférée à Casabianda, en accord avec le Juge d’Application des Peines pour qu’il laisse le temps aux détenus de faire le trajet jusqu’à Aleria après leur journée de travail. Rien ne s’y oppose dans les lois actuellement en vigueur et cette mesure est applicable immédiatement sans aucun aménagement.
Ø Pour mettre en place une réelle politique de retour des prisonniers politiques, pour que l’on applique enfin les lois communes pour les nôtres, pour répondre à une revendication partagée par l’immense majorité des Corses, et pour tenir enfin les promesses ministérielles et présidentielles faites depuis 2002, nous renouvelons notre demande de rencontre avec une personne chargée de ce problème au ministère de la Justice ou à l’Elysée comme le préfet Corbin de Mangou qui avait lui-même pris contact téléphonique avec le CAR au mois de novembre de l’année dernière.
Ø Aujourd’hui, à notre grande joie, un prisonnier politique vient sortir de Borgu en liberté conditionnelle, après 8 ans et demi d’incarcération, c'est-à-dire qu’il a pu sortir de prison depuis un an si on lui avait appliqué les lois communes, mais non seulement cela n’a pas été le cas, mais en plus le Parquet avait fait appel de sa libération prononcée par le Juge de l’Application des Peines. Nous exigeons que sa cellule soit attribuée à un autre prisonnier politique. Si tel ne devait pas être le cas, nous considérerions cela comme un outrage fait aux familles de nos prisonniers, et nous mènerions alors des actions publiques en conséquence.
Le débat
Nous tenons également à faire une autre proposition qui s’adresse directement à chacun des médias corses :
Afin que l’opinion publique puisse juger d’elle-même la situation actuelle, nous vous proposons d’organiser un débat sur le rapprochement des prisonniers, en direct sur vos ondes, entre le Procureur général de Bastia et l’un des représentants des organisations de défense des prisonniers politiques. Ce débat pourrait être organisé soit par chacun des médias, soit pour tous les médias (RCFM, Alta Frequenza et France 3 Corse) en même temps. Ainsi, le peuple corse pourra de lui-même se faire une idée plus précise de la situation.
Pour notre part, nous acceptons bien évidemment de relever le défi. Nous vous invitons à aller poser directement la question au Procureur général de Bastia, et à médiatiser sa réponse. Si le Procureur général devait refuser le débat, cela serait de sa part un aveu de culpabilité et une manière de reconnaître officiellement aux yeux de l’opinion publique que les communications à outrance du Parquet sur la question ne sont que des tentatives de manipulation de l’opinion publique.
Dans ce cas, nous vous demanderions de programmer des émissions sur ce sujet afin que nous puissions expliquer la situation actuelle à notre peuple.
Conclusion
Il y a actuellement 67 prisonniers politiques dont 22 sont condamnés définitivement et 45 sont en détention préventive. Sur ces 67 prisonniers, seulement 7 sont incarcérés en Corse…
Alors que nous venons de le démontrer, il y a largement la place pour faire revenir en Corse TOUS nos prisonniers politiques qui sont actuellement incarcérés en France. Il ne manque que la volonté politique de l’Etat français. Et tant que le retour des prisonniers politiques ne sera pas mis en place, nous serons dans la rue pour faire savoir à l’opinion publique corse qu’on la trompe !
Aiutu Patriottu
Cuscenza Viva
Cumitatu contr’à A Ripressione

dissabte, 1 de novembre del 2008

Incidents a la comisaria de Bastia

TABASSAGE DES PROCHES DE MICHEL TERRACHON ALORS QU'IL SE PRESENTAIT A SON CONTROLE JUDICIAIRE CE VENDREDI
En début de semaine, des policiers se sont présentés pour la 6 ème fois en quelques mois chez ce militant patriotique, ils ont menotté son fils et n'ont de cesse que de vouloir entendre son épouse au commissariat en la harcelant au téléphone. Perquisition, fouilles, et mise en condition habituelle.
Un rassemblement sous haute surveillance policière avait eu lieu sans aucun incidents, puis une conférence de presse de Corsica Libera, CAR, Cuscenza Viva et Aiutu patriottu dénonçait l'acharnement répressif d'une certaine police tout en apportant un soutien indéfectible à Michel Terrachon et à sa famille.
Ce vendredi 30 octobre, le commissariat de Bastia est bunkerisé (barrières métalliques, une dizaine de fourgons collés aux grilles, effectifs impressionnants), alors que Michel Terrachon doit se rendre à son contrôle judicaire ordinaire vers 18 heures, comme il l'a toujours fait. Il est tranquillement accompagné de sa famille et de quelques camarades. Une caméra de Fr 3 est là.
Il pleut de plus en plus.
Gagnés par la paranoïa, et une agressivité totale, des gendarmes mobiles en tenue de combat bloquent l'étroit passage pour accéder à l'entrée, malgré les explications, en particulier celles de Paul Félix Benedetti pour dire que Michel, à ses côtés, souhaite rentrer seul calmement et dignement. Leur agressivité se déchaine rapidement sans la moindre "sommation", car visiblement il n'y a pas d' autre consigne que le célèbre "personne ne passe" : gaz aveuglant et paralysant en plein visage, tabassage de la famille et dispersion de tout le monde en quelques minutes !
La fille de Michel est sérieusement en état de choc allongée au sol, les pompiers sont appelés, elle est transportée à l'hôpital, ainsi qu'un jeune camarade. Le commissariat est bloqué par des cordons bouclier en avant, et Michel n'a pu y pénétrer.
Voici le bilan surréaliste des actions de l'ordre trouble qui règne en ce moment.
Auparavant dans une déclaration télévisée, Paul Félix Benedetti pour Corsica libera avait pris à témoin les médias et les autorités en "demandant le départ hors de Corse de ceux qui harcèlent Michel Terrachon et sa famille dans un esprit de vengeance par rapport aux évènement de Lavasina au lieu d'effectuer une simple mission de service public."
Il convient de se rendre demain au centre hospitalier prendre des nouvelles de tout le monde.


http://www.unita-naziunale.org/portail/2008actu/Oct2008/311008-incidents_bastia_Terrachon.htm
http://www.dailymotion.com/video/k56ztxc5CeNrAkP8OK
http://www.dailymotion.com/video/k7Ld3JiAUhibsWPdbp