diumenge, 23 de novembre del 2008

500 euros de multa per l'ocupació del xalet de l'actor Chistian Clavier
























































Le tribunal correctionnel d'Ajaccio a condamné vendredi à 500 euros d'amende chacun les dix nationalistes qui avaient occupé le jardin de la propriété de l'acteur Christian Clavier, le 30 août dernier à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud).
Le parquet avait requis 2.000 euros d'amende pour chacun des militants et n'a donc pas été suivi par le tribunal qui s'est prononcé au terme d'un quart d'heure de délibéré, après une courte audience marquée par l'absence des prévenus et de leurs avocats.
Ceux-ci avaient décidé de ne pas assister à l'audience, afin de protester contre la présence jugée "trop massive" des forces de l'ordre massées autour du palais de justice. Environ 200 personnes s'étaient également réunies devant le tribunal à l'appel de plusieurs organisations indépendantistes, pour protester contre la citation à comparaître des 10 militants parmi lesquels l'avocat et élu indépendantiste à l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.
L'acteur Christian Clavier avait également fait part de son intention de ne pas participer à cette audience. "Alors absent de ma résidence secondaire, je n'ai pas été témoin direct des faits incriminés. Je n'assisterai donc pas à l'audience", avait-il annoncé.
"Je souhaite n'être instrumentalisé par quiconque et, compte tenu de l'effervescence médiatique entretenue autour de cette affaire, cette décision me paraît de nature à favoriser la sérénité des débats", avait précisé cet ami du président Nicolas Sarkozy, qui a interprété Jack Palmer, le détective privé de la bande dessinée "L'enquête Corse" de Pétillon.
Cette intrusion de nationalistes dans le domaine de Porto-Vecchio où l'acteur possède une villa, avait valu au Coordonnateur des services de sécurité intérieure auprès du préfet de région corse, Dominique Rossi, d'être démis de ses fonctions par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
Un limogeage controversé, justifié par le chef de l'Etat, qui avait déclaré: "quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur", ajoutant que le "fait d'être mon ami ne doit pas faire qu'on a moins de droits". Dominique Rossi a toujours affirmé n'avoir rien à se reprocher dans cette affaire estimant avoir fait correctement son travail.
Les dix prévenus encouraient des peines maximales d'un an de prison et 15.000 euros d'amende pour "violation de domicile avec voie de fait". Le procureur de la République a estimé au cours de l'audience que la "voie de fait est caractérisée par le jet d'un coq de décoration en fer dans la piscine" de Christian Clavier et par "la pression psychologique exercée sur les gardiens de la propriété".
Les nationalistes condamnés ont annoncé leur intention de faire appel du jugement qu'ils jugent trop lourd et qui a été conspué par les militants massés aux abords du palais.
Ce procès intervient alors que les nationalistes font flèche de tout bois en Corse pour dénoncer "la spoliation des Corses de leurs terres" et protester contre "la spéculation sur le littoral".
Il intervient aussi alors que trois attentats et deux tentatives d'attentats ont été commis dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'île. Trois villas appartenant à des continentaux ont été endommagées par des explosions à Pietrosella, Lecci (Corse-du-Sud) et Pietralba (Haute-Corse). En outre, un commando composé de six hommes armés et cagoulés a tenté de faire exploser la maison d'un couple de continentaux à Bastelicaccia, près d'Ajaccio. Selon les victimes, l'un des membres du commando aurait affirmé avoir agi "contre des colonisateurs" de la Corse. Par ailleurs, une charge non explosée a été découverte vendredi matin contre des anciens locaux de la Délégation militaire départementale de la Haute-Corse à Bastia.
(AFP) : En moins de 45 minutes - délibéré compris - d'une audience qu'ils ont qualifiée de "grotesque" et d'"ubuesque", dix nationalistes corses ont été condamnés vendredi à 500 euros d'amende par le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour avoir occupé fin août le jardin de la villa de l'acteur Christian Clavier à Porto-Vecchio.
Le procès s'est déroulé en l'absence des prévenus et de leurs avocats qui entendaient par la politique de la chaise vide protester contre la "militarisation d'un tribunal transformé en bunker", et le caractère "excessif" du déploiement de policiers à l'entrée du palais de justice.
Le parquet avait requis 2.000 euros d'amende contre les militants qui encouraient un an de prison et 15.000 euros d'amende pour "violation de domicile".
L'un de leurs avocats, Me Jean-Michel Mariaggi, a annoncé que les 10 condamnés allaient faire appel.
Dans une salle d'audience seulement occupée par quelques journalistes et, selon la défense, par de nombreux policiers en civil, le président Guy Jean a estimé" qu'on n'avait pas à imposer de conditions à la justice" et retracé les circonstances de la présence des nationalistes sur la pelouse de l'acteur, ami du président de la République, le 30 août.
"Les militants, entre 30 et 50, se sont d'abord trompé de villa et ont dû demander leur chemin aux voisins; au bord de la piscine, comme il faisait très chaud, ils ont demandé aux gardiens si l'eau de la terrasse était potable; c'est à ce moment qu'il leur a été proposé à boire; les boissons ne leur ont pas été spontanément proposées en signe de bienvenue", a-t-il raconté.
Il a ensuite évoqué l'"objet d'art", un coq en métal, jeté dans la piscine : "je ne sais pas si c'est parce que c'est un symbole de la République mais il s'est retrouvé dans cette piscine qualifiée +de merde+ par les occupants, selon le procès-verbal de la gardienne".
Démentant que les poursuites aient été intentées au hasard, il a rappelé que les personnes citées "ont fait des déclarations dans la presse qui a publié des photos d'eux installés autour de la piscine et que les immatriculations de leurs voitures ont été relevées".
En préambule à son réquisitoire, le procureur José Thorel a déploré l'absence des prévenus: "quand on est cité à comparaître, on assume; la moindre des choses c'est d'être présent", a-t-il lancé.
Il a ensuite ensuite repris un à un les éléments constitutifs de la violation de domicile.
"Des manoeuvres, oui, il y en a eu puisque les militants ont profité du passage d'une voiture pour franchir le portail électronique et ont détourné la caméra vidéo pour ne pas être filmés", a-t-il soutenu.
"Une contrainte psychologique importante a été exercée sur les gardiens qui se sont trouvés confrontés à une cinquantaine de personnes; c'est d'ailleurs en raison de leur nombre que la gardienne a déclaré ne pas avoir osé appeler les gendarmes", a-t-il ajouté.
Au chapitre des voies de fait, le procureur est revenu sur le sort de ce coq de métal "précipité par force dans la piscine": "qu'on le veuille ou non, c'est une voie de fait; dans cette affaire on a bafoué les droits constitutionnels de M. Clavier qui font d'une maison un asile inviolable et on a enfreint la loi".
"Les poursuites intentées étaient grotesques, le jugement ne pouvait pas être différent", a commenté à l'AFP un des condamnés, l'avocat et élu à l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni.