diumenge, 23 de novembre del 2008

Afair Clavier.Corse: Retour sur les faits

Corse: Retour sur les faits
Que s'est-il passé samedi dernier dans les villas du lotissement de "Punta d'Oro"? Les témoignages, peu concordants, ont donné des versions assez différentes.C'est initialement pour marquer leur opposition au Padduc, le plan d'aménagement de la Corse qui doit être voté début 2009, que les militants de Corsica Nazione independenza (CNI), d'U Rinnovu et d'autres associations s'étaient réunis sur les marches de l'hôtel de ville de Porto-Vecchio vers 10 heures. Environ une heure plus tard, les participants se dispersent. Mais un groupe de plusieurs dizaines de militants se reforme et prend la direction du luxueux lotissement Punta d'Oro,", situé près de la plage de Palombaggia - une des plus réputées de l'île-, sous la surveillance discrète d'une poignée de gendarmes, qui n'interviennent pas. Dominique Rossi, qui a été mis au courant de ces actions la veille par une note de la DCRI, a choisi de laisser faire. La note prévenait de l'intention des nationalistes de cibler une "personnalité".A partir de là, les versions souffrent de variations notables, voire de profondes divergences. Premier "détail", les militants nationalistes ont commencé par occuper la propriété de Camille de Rocca-Serra, député UMP et président de l'Assemblée de Corse. Une "personnalité" de l'île, personnage politique qui apparaît comme une cible logique des détracteurs d'un plan d'aménagement qu'il soutient et qui doit être débattu le 18 septembre prochain. Etait-ce de ce people-là dont parlait la note des services de renseignement ? Pas sûr, puisque les manifestants investissent ensuite les jardins de la villa voisine, appartenant à l'acteur Christian Clavier, absent à ce moment-là. "Nous visions l'acteur de l'Enquête corse mais aussi l'ami de Nicolas Sarkozy", précise Gérard Dykstra, militant d'U Rinnovu et participant de la manifestation.Un coq dans la piscineSi les gardiens ont bien prévenu Christian Clavier par téléphone, ils n'ont pu le faire qu'après le départ des intrus. Croisant au large sur un bateau au moment des faits, l'acteur n'aurait donc jamais demandé à ses employés de servir des rafraîchissements aux manifestants. Ces derniers ont passé quelque temps au bord de la piscine avant de repartir sans autres incidents. Une version pas vraiment raccord avec d'autres témoignages qui font eux état d'agissement moins corrects. Des excréments auraient été "déposés" dans le jardin, et les malotrus seraient repartis avec les bouteilles... pour éviter de laisser des empreintes ironise Camille de Rocca-Serra. Or selon les éléments de l'enquête de gendarmerie, seul un coq d'ornement en plâtre a effectivement fini sa course dans la piscine avant d'en être retiré au bout de quelques minutes.