diumenge, 23 de novembre del 2008

Affaire Clavier: Sarkozy a parlé

Affaire Clavier: Sarkozy a parle.
Silencieux depuis le début de "l'affaire Clavier", Nicolas Sarkozy s'est exprimé jeudi depuis la Syrie. Autoritaire, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'avait "pas eu besoin" d'intervenir et que le fait que Christian Clavier était son ami n'impliquait pas que ses droits soient bafoués.
Dominique Rossi, l'ancien chef de la sécurité de l'île, estime quant à lui avoir "fait son boulot".
Si Sarkozy nie être intervenu, Rossi assure avoir fait son boulot.
"Quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur." Cinq jours après l'occupation de la propriété de l'acteur Christian Clavier, ami personnel de Nicolas Sarkozy, sur l'île de Beauté par des militants nationalistes corses, le silence de l'Elysée à été rompu. "L'affaire corse" a fait des vagues, jusqu'au point de mouiller le président de la République. De nombreuses voix se sont en effet élevées depuis samedi pour mettre directement en cause le chef de l'Etat. Pour beaucoup, la mutation-sanction ultra-rapide de Dominique Rossi, jusque là responsable de la sécurité sur l'île, à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), est l'unique fruit de la volonté de Nicolas Sarkozy.Jeudi, en marge de sa visite d'Etat dans la capitale syrienne, le président de la République a pris le temps de répondre aux questions des journalistes qui le pressaient sur l'affaire. Les déplacements à l'étranger sont peut-être plus propices à la détente médiatique même si le chef de l'Etat est apparu, mercredi, quelque peu tendu lors de son intervention en compagnie du président syrien, Bachar el-Assad, triturant ostensiblement un stylo de la main gauche, geste inhabituel chez lui. Les enjeux d'importance sans doute de cette visite diplomatique, la première d'un président français depuis 2002 et le voyage de Jacques Chirac. Jeudi, devant une nuée de journalistes, Nicolas Sarkozy est apparu plus "ouvert". S'il a accepté d'évoquer l'affaire, c'est pour nier être intervenu personnellement dans la mutation de Dominique Rossi, le responsable de la sécurité en Corse. Comme l'avait affirmé dès ce week-end Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP, la décision a été prise par le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, en raison de l'absence d'intervention des forces de l'ordre. Elle-même en avait rapidement revendiqué la paternité avant de réitérer mercredi.Rossi: "Je n'ai rien à me reprocher""Je n'ai pas besoin d'intervenir parce que j'ai un ministre de l'Intérieur qui a fait son travail", a déclaré le président de la République après l'inauguration d'un lycée français à Damas. Le chef de l'Etat a également tenu à légitimer cette décision. "Quand on est responsable, on assume ses responsabilités ; quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur", a tranché Nicolas Sarkozy dans un style autoritaire qu'il affectionne. "La ministre de l'Intérieur a jugé qu'il y avait eu des fautes, elle a eu raison. Quand il y a une faute, c'est le responsable qui doit l'assumer."Pour le président de la République, c'est une affaire aussi simple que celle de l'Etat de droit en Corse et il en a également profité pour tancer une opposition qui vacille d'elle-même sur ses propres bases. "J'admets bien volontiers que c'est un grand changement pour tout ceux qui ont laissé faire pendant des années. L'autorité de l'Etat est rétablie", a-t-il poursuivi. "Quand on est chef, on en assume les avantages et les inconvénients." Nicolas Sarkozy a réaffirmé que la loi devait s'appliquer en Corse "comme sur chaque centimètre" de la République française. "Tant que je serai président de la République, comme lorsque j'étais ministre de l'Intérieur, la loi républicaine s'appliquera en Corse", a-t-il insisté. "Les indépendantistes n'ont pas tous les droits et je ne laisserai pas une petite équipe bafouer la République." Nicolas Sarkozy a également redit, à propos de Christian Clavier, que le fait d'être son ami ne devait pas faire qu'il ait moins de droits que les autres citoyens. Personne ne lui a demandé s'il devait en avoir plus.Dominique Rossi lui, tente de faire valoir les siens. L'ancien coordonnateur des services de sécurité en Corse sort également de son silence, jeudi, dans les colonnes du quotidien Le Monde pour y affirmer avoir simplement fait son travail. "J'ai fait mon boulot et je n'ai rien à me reprocher", déclare Dominique Rossi. Après avoir eu des renseignements sur l'organisation d'un rassemblement nationaliste le week-end dernier, "j'ai alerté les gendarmes de Porto-Vecchio et leur ai demandé de prendre des dispositions préventives mais de n'intervenir qu'en cas d'incidents", ajoute-t-il. Affaire Clavier, nouvelles vagues?
Silencieux depuis le début de "l'affaire Clavier", Nicolas Sarkozy s'est exprimé jeudi depuis la Syrie. Autoritaire, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'avait "pas eu besoin" d'intervenir et que le fait que Christian Clavier était son ami n'impliquait pas que ses droits soient bafoués. Dominique Rossi, l'ancien chef de la sécurité de l'île, estime quant à lui avoir "fait son boulot".
Si Sarkozy nie être intervenu, Rossi assure avoir fait son boulot. (Maxppp)
Sur le même sujet
"Quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur." Cinq jours après l'occupation de la propriété de l'acteur Christian Clavier, ami personnel de Nicolas Sarkozy, sur l'île de Beauté par des militants nationalistes corses, le silence de l'Elysée à été rompu. "L'affaire corse" a fait des vagues, jusqu'au point de mouiller le président de la République. De nombreuses voix se sont en effet élevées depuis samedi pour mettre directement en cause le chef de l'Etat. Pour beaucoup, la mutation-sanction ultra-rapide de Dominique Rossi, jusque là responsable de la sécurité sur l'île, à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), est l'unique fruit de la volonté de Nicolas Sarkozy.Jeudi, en marge de sa visite d'Etat dans la capitale syrienne, le président de la République a pris le temps de répondre aux questions des journalistes qui le pressaient sur l'affaire. Les déplacements à l'étranger sont peut-être plus propices à la détente médiatique même si le chef de l'Etat est apparu, mercredi, quelque peu tendu lors de son intervention en compagnie du président syrien, Bachar el-Assad, triturant ostensiblement un stylo de la main gauche, geste inhabituel chez lui. Les enjeux d'importance sans doute de cette visite diplomatique, la première d'un président français depuis 2002 et le voyage de Jacques Chirac. Jeudi, devant une nuée de journalistes, Nicolas Sarkozy est apparu plus "ouvert". S'il a accepté d'évoquer l'affaire, c'est pour nier être intervenu personnellement dans la mutation de Dominique Rossi, le responsable de la sécurité en Corse. Comme l'avait affirmé dès ce week-end Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP, la décision a été prise par le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, en raison de l'absence d'intervention des forces de l'ordre. Elle-même en avait rapidement revendiqué la paternité avant de réitérer mercredi.Rossi: "Je n'ai rien à me reprocher""Je n'ai pas besoin d'intervenir parce que j'ai un ministre de l'Intérieur qui a fait son travail", a déclaré le président de la République après l'inauguration d'un lycée français à Damas. Le chef de l'Etat a également tenu à légitimer cette décision. "Quand on est responsable, on assume ses responsabilités ; quand il y a une erreur, il est normal que le responsable assume cette erreur", a tranché Nicolas Sarkozy dans un style autoritaire qu'il affectionne. "La ministre de l'Intérieur a jugé qu'il y avait eu des fautes, elle a eu raison. Quand il y a une faute, c'est le responsable qui doit l'assumer."Pour le président de la République, c'est une affaire aussi simple que celle de l'Etat de droit en Corse et il en a également profité pour tancer une opposition qui vacille d'elle-même sur ses propres bases. "J'admets bien volontiers que c'est un grand changement pour tout ceux qui ont laissé faire pendant des années. L'autorité de l'Etat est rétablie", a-t-il poursuivi. "Quand on est chef, on en assume les avantages et les inconvénients." Nicolas Sarkozy a réaffirmé que la loi devait s'appliquer en Corse "comme sur chaque centimètre" de la République française. "Tant que je serai président de la République, comme lorsque j'étais ministre de l'Intérieur, la loi républicaine s'appliquera en Corse", a-t-il insisté. "Les indépendantistes n'ont pas tous les droits et je ne laisserai pas une petite équipe bafouer la République." Nicolas Sarkozy a également redit, à propos de Christian Clavier, que le fait d'être son ami ne devait pas faire qu'il ait moins de droits que les autres citoyens. Personne ne lui a demandé s'il devait en avoir plus.Dominique Rossi lui, tente de faire valoir les siens. L'ancien coordonnateur des services de sécurité en Corse sort également de son silence, jeudi, dans les colonnes du quotidien Le Monde pour y affirmer avoir simplement fait son travail. "J'ai fait mon boulot et je n'ai rien à me reprocher", déclare Dominique Rossi. Après avoir eu des renseignements sur l'organisation d'un rassemblement nationaliste le week-end dernier, "j'ai alerté les gendarmes de Porto-Vecchio et leur ai demandé de prendre des dispositions préventives mais de n'intervenir qu'en cas d'incidents", ajoute-t-il. Affaire Clavier, nouvelles vagues?