diumenge, 15 de febrer del 2009

Procès Colonna : début de l'examen des faits avec l'attaque de Pietrosella

Procès Colonna : début de l'examen des faits avec l'attaque de PietrosellaPARIS, 11 fév 2009 (AFP) -Les juges d'appel d'Yvan Colonna ont entamé mercredi l'examen des crimes qui lui sont reprochés en se penchant sur l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud), en septembre 1997, une des premières actions revendiquées par le groupe dit des "anonymes".C'est au cours de cette attaque à l'explosif, doublée de la brève séquestration de deux gendarmes, qu'avait été dérobée l'arme utilisée le 6 février 1998 à Ajaccio pour abattre le préfet de Corse Claude Erignac. Aux enquêteurs, certains complices présumés de Colonna avaient expliqué en 1999 que le faible impact médiatique de l'attaque de la gendarmerie avait convaincu le groupe nationaliste de s'en prendre à la "cible la plus symbolique", à savoir le préfet, plus haut représentant de l'Etat dans l'île. Le 13 décembre 2007, en première instance, Yvan Colonna avait été condamné à la réclusion à perpétuité, reconnu coupable d'avoir participé à la fois à l'assassinat du préfet et à l'attaque de Pietrosella. "J'ai pensé que c'en était fini pour nous", a raconté mercredi à la barre, Didier Paniez, un des gendarmes pris en otage dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997. Bâillonnés, les mains liées dans le dos, des sacs de toile sur la tête, lui et son collègue Daniel Hiernaux avaient été transportés dans le maquis en pleine nuit par un commando armé qui s'était rendu maître de leur fourgon après avoir attaqué la gendarmerie. Il y avait cinq hommes dans la camionnette, sans compter au moins un autre avec lequel ils correspondaient grâce à un émetteur-récepteur, ont témoigné les deux militaires. Certains membres du commando, arrêtés en 1999, ont présenté Yvan Colonna comme l'un des participants, chargé de faire le guet pendant l'assaut, ce dont ce dernier s'est toujours défendu. Ses avocats ont de nouveau relevé qu'aucune preuve matérielle ne l'impliquait, s'étonnant qu'une trace papillaire non identifiée trouvée sur un ruban adhésif ayant servi à bâillonner un gendarme n'ait jamais été comparée à l'empreinte digitale d'Yvan Colonna. C'était une trace "partielle mais exploitable", a pourtant dit Michel Gottab, gendarme qui avait piloté l'enquête avant d'en être dessaisi par le magistrat instructeur Gilbert Thiel au profit de la police antiterroriste, fin 1998. Interrogé pour la première fois de la journée vers 19H00, l'accusé a simplement déclaré au président : "Vous me prenez un peu au dépourvu, j'interviendrai plus tard". Suite des débats jeudi à 10H00.