dilluns, 14 de gener del 2008

Fillon condamne sévèrement les violences commises en Corse

Fillon condamne sévèrement les violences commises en Corse
Reuters - Lundi 14 janvier, 18h52
AJACCIO (Reuters) - Le Premier ministre, François Fillon, a sévèrement condamné lundi en Corse la récente occupation de l'Assemblée territoriale et l'incendie qui a détruit le bureau du président de l'exécutif de l'île.
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"Ce qui s'est passé en Corse, ici à l'Assemblée territoriale, est inqualifiable et incompréhensible", a déclaré le chef du gouvernement à Ajaccio.
"Dans une démocratie, quand on veut exprimer ses opinions, ses critiques, ses oppositions, il y a des lieux pour le faire - l'Assemblée territoriale en est un - et il y a des élections. La vérité, c'est que ceux qui ont fait ça perdent les élections", a-t-il estimé.
Les nationalistes "éprouvent beaucoup de mal à rassembler du monde pour manifester" et ils "se livrent alors à des actes inqualifiables, qui sont des actes de délinquance ne pouvant bénéficier d'aucune excuse. Surtout lorsque le gouvernement tient ses engagements vis-à-vis de la Corse", a poursuivi le Premier ministre.
François Fillon a été accueilli dans l'hémicycle de l'Hôtel de région par les élus territoriaux et les députés d'Ajaccio et de Bastia.
Constatant l'ampleur des dégâts dans le bureau du président de l'exécutif, le Premier ministre s'est exclamé : "Ce lieu est désormais connu dans le monde entier comme une atteinte à la démocratie".
Le bureau du président Ange Santini, comme une grande partie du dernier étage de l'hôtel de région, a été dévasté par l'incendie commis, samedi soir, après l'occupation des locaux par quelques centaines de militants nationalistes. Ces derniers avaient manifesté auparavant dans les rues de la ville aux cris de "Libertà" et "non à la répression".
"Ceux qui ont fait cela ne peuvent que perdre les élections", a insisté François Fillon.
En signe de protestation contre les évènements de samedi, la plupart des administrations territoriales et la plupart des mairies de l'île étaient fermées lundi.
Le Premier ministre s'est étonné que "des élus territoriaux nationalistes aient pu participer, de près ou de loin, à l'intrusion au sein de l'hémicycle territorial".
Après un court entretien avec les élus locaux, le Premier ministre s'est rendu à la préfecture de région pour y tenir une réunion de travail avec les services de police et de gendarmerie.
L'enquête de flagrance ouverte dès samedi soir par le procureur de la République José Thorel pourrait aboutir rapidement, dit-on de source policière.
De nombreuses traces et indices susceptibles d'être exploités ont été relevés par la quarantaine d'inspecteurs de la police scientifique venus spécialement de Marseille et Lyon, ajoute-t-on de même source, en précisant que les images des caméras de surveillance montrent des personnes mettant le feu au bureau d'Ange Santini.
La personne gardée à vue depuis samedi soir a été relâchée sans être inquiétée. Il s'agissait d'un sapeur pompier volontaire nationaliste qui était resté sur place pour tenter de limiter le sinistre en fermant les portes coupe-feux.