dilluns, 14 de gener del 2008

Le président de l'Assemblée de Corse, Camille de Rocca-Serra (d) et le président de l'exécutif de l'Assemblée, Ange Santini






Le président de l'Assemblée de Corse, Camille de Rocca-Serra (d) et le président de l'exécutif de l'Assemblée, Ange Santini (g), observent, le 13 janvier, les dégâts dans le bureau de la présidence de l'exécutif entièrement détruit samedi par un incendie d'origine criminelle lors de l'occupation du bâtiment par des manifestants nationalistes
L'incendie à l'Assemblée de Corse unanimement condamné, sauf par les indépendantistes
LEMONDE.FR avec AFP 13.01.08 19h5

'incendie, samedi 12 janvier dans la soirée, d'un bureau à l'Assemblée territoriale de Corse dont l'origine criminelle paraît certaine a été unanimement condamné, dimanche, sauf par les nationalistes de Corsica nazione indipendente (CNI), principal parti indépendantiste de Corse. Une enquête de flagrance a été ouverte pour "destruction de bien public à l'aide d'un moyen dangereux pour les personnes en réunion", a annoncé le procureur de la République d'Ajaccio José Thorel. Une personne interpellée samedi soir était toujours en garde à vue dimanche.Les élus nationalistes à l'Assemblée de Corse, qui occupaient illégalement l'hémicycle au moment de l'incendie, ont été aussitôt mis en cause pour leur "irresponsabilité" par la ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Marie. Le premier ministre François Fillon a annoncé qu'il se rendrait à Ajaccio lundi après-midi, pour rencontrer les élus de l'Assemblée de Corse et les forces de police.
"ATTEINTE GRAVE À LA DÉMOCRATIE"
Le feu, rapidement maîtrisé, a pris vers 21 h 40 samedi au troisième étage, dans les bureaux d'Ange Santini, président UMP du conseil exécutif de Corse, au moment même où les nationalistes débattaient dans l'hémicycle de la poursuite de l'occupation du bâtiment qu'ils avaient investi vers 17 heures pour réclamer l'arrêt de la "répression". Les douze membres du conseil exécutif, présidé par M. Santini, ont jugé "inacceptable que de surcroît, cette occupation en nombre se soit produite en présence d'élus territoriaux". Réunis à leur tour en commission permanente, sous la houlette de leur président UMP Camille de Rocca-Serra, les élus de l'Assemblée de Corse ont parlé d'"atteinte grave à la démocratie" dans une déclaration adoptée à l'unanimité des groupes à l'exception des nationalistes d'Unione Naziunale, coalition entre indépendantistes et autonomistes modérés qui compte huit élus sur 51. Toutefois, dans un communiqué séparé, les autonomistes modérés du Partitu di a nazione corsa (PNC) et de Chjama naziunale, opposés à la violence, ont qualifié l'incendie d'"acte stupide et incompréhensible, en contradiction totale avec l'esprit de la manifestation et les revendications qui l'ont portée".
Corsica nazione indipendente (CNI), troisième composante du groupe nationaliste à l'Assemblée qui compte trois des huit élus, s'est refusée pour sa part à condamner l'incendie. Dans un communiqué, CNI dit "déplorer un incendie d'origine indéterminée", avant de souligner que "l'occupation symbolique et pacifique de l'assemblée par plus de 500 manifestants s'est déroulée dans le calme".