dilluns, 14 de gener del 2008

France: incendie à l'Assemblée de Corse, un tribunal d'Ajaccio mitraillé

France: incendie à l'Assemblée de Corse, un tribunal d'Ajaccio mitraillé
AFP - Dimanche 13 janvier, 18h53
AJACCIO (AFP) - Le Palais de justice d'Ajaccio, en Corse, a été la cible dans la nuit de samedi à dimanche d'un mitraillage qui n'a pas fait de blessé, peu après un incendie qui a touché l'Assemblée territoriale pendant son occupation par des indépendantistes, a-t-on appris de source judiciaire.
Le Premier ministre François Fillon se rendra lundi après-midi à Ajaccio, a-t-on appris auprès de la préfecture de Corse à Ajaccio. M. Fillon doit se rendre à l'Assemblée de Corse de 16 à 18H. Il rencontrera ensuite les forces de police, a précisé la préfecture.
Les dégâts provoqués par le mitraillage du tribunal, à la façade et aux fenêtres, n'ont été constatés que dimanche après-midi, a précisé le procureur de la République d'Ajaccio, José Thorel.
"Cette action est sans aucun doute liée aux derniers événements causés par la manifestation nationaliste de samedi à Ajaccio, sachant que les Palais de justice sont des cibles habituelles des indépendantistes clandestins", a-t-il estimé.
Plusieurs centaines de manifestants indépendantistes corses ont occupé samedi l'Assemblée territoriale de l'île méditerranéenne française de la fin de l'après-midi jusqu'aux environs de 22H00 (21H00 GMT). Vers 21H40, un incendie s'est déclaré dans les bureaux de la présidence, au dernier étage du bâtiment, avant d'être rapidement circonscrit.
Une enquête a été ouverte pour "destruction de bien public à l'aide d'un moyen dangereux pour les personnes en réunion". Une personne a été interpellée samedi soir et était toujours en garde à vue dimanche.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a condamné ce "saccage" et mis en cause l'"irresponsabilité" des élus indépendantistes de l'Assemblée de Corse.
Réunis en session extraordinaire dimanche à Ajaccio, les membres du conseil exécutif de Corse ont "condamné vigoureusement" l'occupation de l'Assemblée et l'incendie des bureaux de leur président.
Les militants étaient venus manifester à l'appel de 18 partis et syndicats indépendantistes corses contre la "répression" du gouvernement en Corse.
La Corse, qui compte quelque 260.000 habitants, est régulièrement secouée par des attentats revendiqués par des mouvements indépendantistes.