dimarts, 27 de novembre del 2007

Roger Marion continue de tenir Yvan Colonna pour coupable, Bernard Bonnet pense qu'il a "le profil"

Roger Marion continue de tenir Yvan Colonna pour coupable, Bernard Bonnet pense qu'il a "le profil"
LEMONDE.FR avec AFP 26.11.07 En savoir plus avant les autres, Le Monde.fr vous fait gagner du temps. -ors d'un témoignage très attendu devant la cour d'assises spéciale de Paris, lundi 26 novembre, Roger Marion, l'homme qui a dirigé l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Erignac, a de nouveau défendu son travail et a réaffirmé que l'enquête avait été menée "dans le respect de la déontologie policière".



A la question d'un des avocats des parties civiles qui lui demandait si M. Colonna avait bien, selon lui, participé au groupe ayant perpétré le meurtre du préfet, Roger Marion s'est montré catégorique. "Bien évidemment", a-t-il lancé, soulignant "les déclarations concordantes" des témoins et des complices présumés. "La mise en cause d'Yvan Colonna résulte des aveux de Didier Maranelli", a-t-il par ailleurs révélé, faisant allusion à l'un des quatre complices présumés, qui se sont par la suite rétractés. Convaincu de la culpabilité d'Yvan Colonna, Roger Marion se défend de l'avoir délibérément pris pour cible. "Il s'agissait d'aller chercher les frères Colonna, pour le moins", se souvient-il. Un temps soupçonné, Stéphane Colonna a été innocenté, sans que M. Marion n'explique clairement pourquoi. "LE PROFIL POUR APPARTENIR À CE COMMANDO"
Après le témoignage de M. Marion, qui a duré bien plus longtemps que prévu, c'est une autre figure clé du procès qui s'est présentée à la barre, le successeur de Claude Erignac au poste de préfet de la Corse, Bernard Bonnet. Celui-ci s'est montré moins catégorique quant à la culpabilité d'Yvan Colonna, tout en reconnaissant qu'il "a le profil pour appartenir à ce commando".
Il n'est toutefois pas allé jusqu'à dire que l'assassin présumé avait tiré les trois balles dans la nuque du préfet. "Corte ne m'a jamais dit qui avait tiré sur le préfet", a-t-il expliqué, citant l'informateur, alors anonyme, qui lui avait permis de capturer six membres du commando, en 1998. Il a précisé que ce même informateur n'avait jamais mentionné le nom de l'accusé. M. Bonnet en a également profité pour lancer une pique à l'encontre de Roger Marion, qui a longtemps privilégié la piste des syndicalistes agricoles corses dans cette affaire, estimant que ces informations"ont peut-être permis, quand l'enquête était enlisée dans une piste agricole, de l'extraire de cette impasse". Il s'est toutefois défendu d'avoir mené "une enquête parallèle qui aurait compromis [et] failli faire échouer l'enquête officielle". "Cette fable, je vais la désarticuler", a-t-il ajouté, tout en reconnaissant qu'il avait "en tant que préfet, recueilli des informations" sur les auteurs de l'attentat