diumenge, 16 de desembre del 2007

PROCES COLONNA, JOUR 1 - LUNDI 12 NOVEMBRE 2007


Lecture de la liste des témoins et de l'ordonnance de renvoi : coup d'envoi du procès.


Il est 10 heures, ce matin, quand Yvan Colonna fait son entrée dans le box des accusés. Sa tenue vestimentaire a déjoué les prévisions : pas de chemise mais un survêtement de sport de couleur sombre. Posément, il décline son identité : "Yvan Colonna, né le 7 avril 1960. Profession : berger". Puis il s'assoit et fixe longuement Dominique Erignac, veuve du préfet assassiné et ses deux enfants, assis en face de lui. La salle d'audience est "coupée" en deux. Lorsque l'on regarde la Cour, côté droit, les proches de Colonna et plusieurs témoins; côté gauche, les amis et l'entourage du préfet Claude Erignac. D'une voix douce mais ferme, le président Dominique Coujard annonce les noms des témoins. Pas moins de 121 personnes, dont un bon nombre de policiers. Curieux : nombre d'entre eux manquent à l'appel. On est sans nouvelles d'Eric Battesti, ancien chef de la Section opérationnelle de recherche spéciale et ex-patron des RG en Corse. "Il est en poste à l'étranger" assure Frédéric Veaux, actuel "boss" de la Sous-direction antiterroriste, lui aussi cité. Dans la petite salle d'audience bondée, plusieurs personnes se lèvent à l'appel de leur nom. Elles doivent ensuite quitter la salle : interdiction de rester pendant les débats jusqu'à ce qu'elles aient été entendues. Parmi elles, la famille Colonna. Christine, la soeur d'Yvan; Stéphane, son frère; Jean-Hugues, le père et Josette Colonna-Beech, la tante de l'accusé ont désormais interdiction de communiquer avec leurs avocats. Un témoin cité ne pourra pas se présenter. A l'appel de son nom, c'est toute la partie droite de la salle d'audience qui a sursauté. Constatant la bévue de l'huissier, le président Dominique Coujard a rectifié : "Monsieur Marcel Lorenzoni ne pourra vraisemblablement pas se présenter au procès."


Antoine Albertini